Le parti de la Renaissance nationale (PAREN) a tenu ce samedi 29 mai 2021 à Ouagadougou la clôture de son congrès ordinaire. Les militants venus de toutes les régions du pays ont réfléchi pendant 48 heures sur des questions internes et externes au parti. La clôture du congrès a connu la participation du fondateur du parti Laurent Bado, des membres du gouvernement, des représentants de la majorité présidentielle, de l’opposition, de la société civile et des représentants de partis de pays voisins.

<<Refonder le Burkinabè nouveau sur le socle du developpement endogène>> tel était le thème sur lequel, les militants et sympathisants du PAREN se sont penchés les 28 et 29 mai 2021 dans la capitale burkinabè. Selon les congressistes, le choix du thème se justifie aisément car pour eux, les courants tels le libéralisme et le socialisme ont montré leurs limites d’où la nécéssité pour les africains en général et les Burkinabè en particulier de faire <<un retour aux sources>> pour mieux entamer le developpement. Se succédant au pupître, des représentants de l’opposition et de la majorité présidentielle burkinabè en passant par les représentants de partis amis venus des pays voisins, tous ont emboûché la même trompette pour la pertinance du thème choisi par les congressistes. Cette rencontre a permis au <<parti de la troisième voie>> de procéder au renouvellement de ses instances dirigeantes.
Désormais le bureau politique national du PAREN est dirigé par l’ex ministre de la culture Abdoul Karim Sango qui sera assisté d’une dizaine de personnes dont deux vice-présidents. Invité à prendre la parole, celui qui est considéré par les militants comme le « patriarche du parti », le Pr Laurent Bado, a, comme d’habitude, tenu en haleine les milliers de militants. Sur un ton qui lui est particulier, le fondateur de cette formation politique a fustigé la gestion hasardeuse du foncier burkinabè. Ainsi pour lui << les hommes riches s’accaparent de grandes surfaces au détriment des pauvres qui n’ont à ce moment ni logement ni même à manger>>. Toute chose qui risque d’engendrer une <<guerre cruelle>>, que lui Bado ne verra pas, prophétisant pour bientôt sa mort. Pr Bado a formulé des regrets car il n’aurait probablement pas atteint de son vivant, les objectifs qu’il s’était fixé à la création du parti. <<Je partirai bientôt sans avoir réalisé la plus grande révolution de l’humanité>> a t’il déploré mais dit faire confiance à l’équipe qui vient d’être mise en place. Pour conclure, Laurent Bado a été acerbe avec le libéralisme, invitant du même coup les burkinabè, à s’approprier le vrai socialisme, qui pour lui est caractérisé par le collectivisme, seule voie pour atteindre le développement vrai.
Le désormais président du PAREN, Abdoul Karim Sango, prenant la parole a d’abord fait les éloges du fondateur du parti avant de faire une analyse de l’actualité du pays. Sur les questions liées à la vie du parti, il a appelé ses camarades militants à <<ne pas se comporter comme des fonctionnaires du parti en attendant tout de celui ci>>. Il les a convié donc à s’acquitter des cotisations au profit de leur formation commune. Ensuite sur les questions d’ordre externe au parti, Sango s’est d’abord prononcé sur la crise scolaire en cours. Pour lui, le parti bien que ne niant pas un droit à l’information au profit des élèves, les invite tout de même à se cantonner dans leur rôle d’apprenants. Pour une sortie de crise, le PAREN appelle à un << dialogue franc, direct et sincère>> entre les acteurs de ce secteur. Le pays des Hommes intègres est depuis cinq ans, durement éprouvé par l’hydre terroriste, et Sango d’appeler à la recherche de solutions endogènes basées sur nos traditions. Les modes de gouvernance actuels semblent avoir montré leurs limites, l’ex ministre de la culture propose de se tourner vers l’actionnariat public, <<seule alternative pour pallier l’endettement massif des Etats>>.

Sur le débat de la réconciliation qui se mène, Sango a au nom de ses camarades, prôné pour une <<réconciliation dans la vérité et la justice>>.La cérémonie a été ponctuée par la prestation d’artistes musiciens et d’humoristes et les militants se sont donnés rendez sur le terrain des futures batailles politiques.
Abdoul Karim TAPSOBA



















