Burkina Faso : Des deals de fonds alloués aux cantines scolaires

Elle s’avère être un moyen efficace pour le maintien des élèves à l’école, mais cette année, elle tarde à être opérationnelle. Des difficultés sont encore constatées dans l’approvisionnement des cantines scolaires. La faute à des acteurs de la chaine qui peinent à honorer leurs engagements et face à la presse le 12 février 2019, le ministère en charge de l’éducation nationale a fait l’Etat des lieux des cantines scolaires au Burkina Faso.
Deal, tâtonnement et mauvaise gestion des fonds alloués à l’achat des vivres, l’avenir des cantines scolaires en question. 13 communes sont restées sans cantines scolaires depuis 2017. Le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives montent alors au créneau. « Les marchés ont été attribués depuis 2017, pourquoi on se retrouve en février 2019 sans stocks dans les magasins ? Il n’y a que les fournisseurs seuls qui peuvent expliquer pourquoi. Nous, on nous crée des problèmes, parce que non seulement nous n’avons pas les stocks, nous n’avons pas nos ressources financières mais aussi nous avons en face de nous les élèves, les partenaires sociaux, les parents d’élèves et même l’opinion », a indiqué le directeur de l’allocation des moyens spécifiques aux structures éducatives, Roger Ilboudo.
Cette année, collégiens et lycéens de certains établissements vont encore rentrer le ventre, faute d’approvisionnement. Pour un domaine transféré aux collectivités, l’Etat central a un droit de regard. En attendant l’adoption d’une nouvelle stratégie sur l’alimentation et la nutrition scolaire, le département de l’éducation lance un appel à contribution pour une cantine endogène, 100% produits locaux. « Tout le monde est interpellé dans cette cantine endogène, parce que la cantine assistée dès que s’arrête l’assistanat, les cantine aussi vont disparaitre »
La cantine scolaire, il en faut dans le contexte burkinabè pour améliorer les indicateurs d’accès et le maintien des élèves à l’école. Et pour se faire, Roger Ilboudo suggère que dans les jours à venir, l’Etat octroie des ressources conséquentes pour l’acquisition des vivres, résilie les contrats des fournisseurs défaillants et relit le guide de gestion des cantines. En ce qui concerne les conditions pour bénéficier des vivres en vue de l’ouverture d’une cantine scolaire, tout établissement doit formuler une demande et s’engager à respecter les barèmes de préparation des repas et fournir des rapports mensuels.
Dougoutigui