BURKINA FASO / Développement du secteur énergétique : Les hommes d’affaires franco-burkinabè s’imprègnent des opportunités d’investissement

Le présidium lors de la soirée du diner-débat

Dans le cadre de ses activités, le Club des Hommes d’Affaires Franco-Burkinabé (CHAFB) a organisé le vendredi 22 mars 2019 un dîner-débat à l’hôtel SOPATEL SILMANDE à Ougadougou. Cette énième du genre avait pour but de réfléchir sur le développement du secteur de l’énergie au Burkina à travers de nouveaux mécanismes de financements. L’activité a connu la présence du Ministre de l’Energie, le Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO.
Au regard du changement climatique et au déficit énergétique auxquels bon nombre de pays africains font face, de nombreuses stratégies ont été élaborées par les autorités de ces différents pays afin de dynamiser le secteur énergétique et parvenir à satisfaire le besoin des populations. Ces Etats sont accompagnés dans cette lancée par des partenaires tels que les ONG et le secteur privé. Le Burkina Faso n’est pas en marge de cette situation. D’où l’initiative des hommes d’affaires Franco-Burkinabè (CHAFB), de réfléchir sur les moyens de dynamiser le secteur énergétique pour un meilleur développement du pays. A cet effet, un dîner-débat a été organisé le vendredi 22 mars 2019 à l’hôtel SOPATEL SILMANDE autour du thème « Quels nouveaux mécanismes de financement et de garanties mettre en place pour une meilleure implication du secteur privé dans la production d’énergie électrique au Burkina Faso ? ». Pour mener à bien ce débat, le Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël OUEDRAOGO a été l’invité d’honneur de cette soirée. Il a donné un aperçu des opportunités d’investissements qui s’offrent au secteur privé et les mécanismes de financement disponibles. « L’objectif de notre présence ce soir c’est d’expliquer aux hommes d’affaires, aux hommes du secteur privé qui ont des possibilités d’avoir des investissements, qu’il y a bien des possibilités au niveau du secteur de l’énergie pour les investissements. Leur montrer qu’il est rentable d’investir au Burkina Faso ainsi que les segments dans lesquels nous attendons leur accompagnement », à laisser entendre le ministre OUEDRAOGO tout en saluant cette initiative qui rentre en droite ligne avec les objectifs du ministère, notamment celui de travailler avec le secteur privé dans la valorisation des énergies renouvelables.
Au Burkina Faso, seul 25% de la population a accès à l’énergie
A cet effet, le Ministre n’a pas manqué de rappeler le besoin d’énergie croissant dont fait face le Burkina Faso ces dernières années. D’où la nécessité de dynamiser le secteur, car il n’y a pas de développement sans énergie en ce sens qu’elle intervient dans pratiquement tous les domaines. Face à cette situation, le Programme national de développement économique et social (PNDES) à fixer comme objectifs de passer de 25% à 45% à l’horizon 2020, de passer de 300 MW à près de 1000 MW et de connecter 1 millions d’abonnés aux réseaux. A en croire Bachir Ismaël OUEDRAOGO, de nombreux défis restent à relever pour atteindre ces objectifs car même si le Burkina est l’un des meilleurs à payer du KW dans la sous-région, il n’est pas assez fourni en termes d’énergie de ses partenaires que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. C’est en vue de diminuer le coût du KW, qui est l’un des plus élevés, que le gouvernement a décidé de libéraliser le secteur de l’énergie à travers une loi. Cette loi 014 casse le monopole de la SONABEL qui se chargeait du transport jusqu’à la distribution de l’énergie et permet maintenant à tout privé de pouvoir investir au Burkina Faso. « C’est une révolution et elle donne l’ouverture sur les énergies renouvelables avec le solaire qui est devenu une opportunité de Business pour le pays », a indiqué le Ministre. Ainsi il a cité des opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables telles que le solaire, le gaz et l’énergie l’attente.

Les participants


Les participants se sont beaucoup intéressés aux mécanismes de financement mis en place
De leur côté, les participants ont apprécié à sa juste valeur cette présentation du Ministre de l’Energie et ont trouvé des réponses à leurs préoccupations auprès du ministre qui d’ailleurs les a bien accueillis car c’est une preuve que le secteur privé s’intéresse à ce projet et qu’il existe des mécanismes d’investissement. Pour sa part, le président du Club des hommes d’affaires Franco-Burkinabè (CHAFB), Arnaud BOUHIER, a salué cette participation du ministre qui a éclairé les membres du Club sur plusieurs aspects concernant des projets dans le domaine de l’énergie. « Il a répondu à toutes les questions, et a donné des garanties sur les investissements dans le secteur qui sont rentables », a -t-il indiqué. Cette rencontre a pris fin sur des notes très satisfaisantes aussi bien de la part du ministre que des participants et le rendez- vous a été pris pour d’autres séances de dîner-débats. En rappel, comme à l’accoutumée, les séances de dîner-débat ont fait un grand plan sur une entreprise membre du club. Ainsi, c’est la compagnie Exterhum Africa qui était à l’honneur pour la présente rencontre.
Par N Judith SANOU