
La situation du foncier au plan national a été passée à la loupe par la coalition des associations pour la promotion du droit au logement. En conférence de presse le 23 avril 2019, à Ouagadougou, la coalition a également fait le point de sa participation à la résolution des crises foncières et a aussi fait des propositions au gouvernement afin de résoudre le problème du manque de logement au Burkina Faso.
La coalition des associations pour la promotion du droit aux logements (CAPDL) s’est prononcée le 23 avril 2019 à Ouagadougou sur la question du foncier. Face à la presse, la coalition a fait le bilan de la situation du foncier et des actions qu’elle a eu à mener. En effet, elle a indiqué avoir mené des actions qui ont conduit à la levée de la suspension des lotissements par le gouvernement dans toutes les villes du Burkina sauf Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. « La coalition a réussi à faire des avancés sur le terrain, surtout dans l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou. Nous avons soutenu une de nos associations sœurs en trouvant un compromis avec les promoteurs engagés dans la construction du siège de l’université virtuelle pour reloger 140 ménages affectés par ce projet. Nous avons accompagné les propriétaires terriens de la zone de Naboubin pour le relogement de 1508 ménages à travers une société immobilière etc », a indiqué Aboubacar Ouattara, le secrétaire général de la CAPDL.
La CAPDL entend intensifier la lutte pour une meilleure politique de logement
Le gouvernement burkinabè avait décidé de lever la suspension des lotissements dans les communes du pays sauf Ouaga et Bobo ou on enregistrait un certain nombre de problèmes concernant le foncier. Il a été décidé à cet effet de mettre une commission d’apurement du passif foncier en place pour résoudre le problème. La coalition a dénoncé la mise en œuvre de cette commission qui selon elle, n’est qu’une commission de plus. « Nous ne sommes pas du tout confiant par rapport à cette énième commission. Plusieurs commissions ont été mises en place auparavant sans rien apporter de concret. Différentes commissions ont même proposé des solutions à l’issue de leurs travaux, mais depuis on n’a jamais rien vu de concret sur le terrain » a déclaré le secrétaire général. Pour les membres de la CAPDL, tout ceci n’est qu’un moyen qu’utilise le gouvernement pour gagner du temps et berner ainsi la population, toute chose qu’ils disent ne pas accepter. Ils invitent à cet effet le gouvernement à accélérer la recherche de solutions à travers les travaux de la commission ad ‘hoc et à plus de concertations pour trouver des solutions idoines aux problèmes des populations. Quant aux promoteurs fonciers, ils les invitent à tenir compte des personnes vivant dans les zones non loties si toutefois le gouvernement ne veut pas gérer la situation. Pour finir, la CAPDL s’est félicitée pour avoir fait des avancés sur le terrain. Elle promet continuer la lutte pour une politique de logement décent pour chaque burkinabè.
Sié Alfred