Le 13 juin est célébré par la communauté internationale, la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme. C’est une journée qui n’est pas très bien connue dans le monde. Au Burkina Faso, des associations œuvrent pour que l’albinisme soit pris comme un problème de santé publique. En outres, l’objectif de la célébration est d’attirer l’attention sur cette particularité génétique
La communauté internationale célèbre chaque 13 juin, la journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme. Instituée depuis 2014, cette journée qui est à sa 5ème édition est placée sous le thème, « toujours aussi fort ». Un thème pour reconnaitre, célébrer et encourager les personnes atteintes d’albinisme, confrontées dans leur vie quotidienne à des problèmes de santé et à des difficultés d’inclusion socio-économique et culturelle. Au Burkina Faso, cette célébration a été marquée par des discours d’interpellation au cours d’une cérémonie à Ouagadougou. Pour le président de l’association burkinabè pour l’inclusion des personnes albinos, Fabéré Sanon, le thème de cette présente édition interpelle plus d’un. « C’est un thème qui nous interpelle à ne pas baisser les bras, à aller de l’avant, à persévérer pour que les personnes albinos en général aient de meilleures conditions de vie », a-t-il dit. Aussi, la célébration de cette journée au Burkina Faso est placée sous l’angle de la problématique de la prise en charge sanitaire de l’albinisme afin d’interpeller l’Etat sur l’impérieuse nécessité de faire de l’albinisme une question de santé publique. « Nous ne voulons plus d’atteintes à l’intégrité des personnes albinos, nous voulons une égalité de droit à l’éducation », a lancé Amira Ouédraogo, le représentant des enfants albinos. Et Fabéré Sanon d’ajouter, « c’est surtout de faire en sorte qu’il y’ait une unité de fabrique de crème solaire et de crème protecteur ici au Burkina Faso, parce que ce sont des produits qui sont importés et coûtent très chèrs, ce qui fait qu’ils ne sont pas accessibles à toutes les personnes. C’est également de faire en sorte pour qu’il y’ait une loi qui protège au moins les personnes albinos de par leur intégrité physique qui souvent est brimée. On a des témoignages que dans certaines régions du pays, des personnes albinos tentent d’être enlevées ». Pour le représentant du ministère de la santé, une sensibilisation accrue et des interventions de santé publique pour répondre adéquatement aux besoins médicaux, psychologiques et sociaux des personnes albinos sont indispensables.
‘’ Les albinos sont marginalisés au Burkina Faso ‘’
En plus des difficultés de santé, les personnes atteintes d’albinisme vivent au quotidien des situations de stigmatisation et de marginalisation, parfois difficile à surmonter. Railleries et injures sont des formes de stigmatisation que les albinos subissent régulièrement au Burkina Faso. Et cela se passe aussi bien dans la rue que dans les familles. Ils sont interpellés à travers différents termes par certaines personnes. Même si certains d’entre eux sont bien intégrés dans leur environnement, ce n’est pas le cas chez d’autres. Pour mettre fin aux préjugés et à la discrimination à l’égard des personnes albinos, l’association burkinabè pour l’inclusion des personnes albinos pense qu’il faut surtout éviter de créer une distance avec ces personnes. L’association fonde beaucoup d’espoir sur le message qu’elle a lancé à l’occasion de cette journée qui leur est dédiée.
Sié Alfred