Au cours d’une conférence de presse, le groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) a dressé le bilan de sa participation aux sessions de l’Assemblée nationale. Une participation jugée satisfaisante par les conférenciers qui sont revenus sur la dernière session parlementaire qui a vu l’adoption de la loi sur le nouveau code pénal.
Les députés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont fait le bilan à mi-parcours de la participation de leur groupe parlementaire aux différentes sessions et autres activités de l’Assemblée nationale au cours de l’année 2019. Une participation que l’UPC juge satisfaisante même si ses propositions ne sont pas toujours prises en compte. « Nous sommes globalement satisfaits de notre participation et la participation des députés quant au travail parlementaire, mais il reste beaucoup d’insuffisances à corriger », dixit Justin Compaoré, membre du groupe parlementaire UPC. Le 21 juin 2019, lors de la dernière session parlementaire sur l’adoption du projet de loi portant sur le nouveau code pénal, les députés du groupe parlementaire UPC avaient vidé l’hémicycle à cause des propos jugés discourtois, tenus à leur endroit. « Monsieur le député pris la parole d’abord et dit que l’opposition dans son ensemble était ridicule et que nous étions malhonnête. Nous avions refusé qu’il nous manque du respect. Malgré que le Président de l’Assemblée nationale ait réagi, le député a répété ce qu’il avait dit. Ce qu’il nous fait penser également que c’est un manque de respect envers l’institution même », déplore le député Justin Compaoré.
Le nouveau code pénal est jugé liberticide par l’UPC
Pour le groupe parlementaire UPC, le nouveau code pénal contient des dispositifs qu’ils jugent liberticides. Selon les acteurs, celui-ci s’avère restrictive et porte atteinte à des droits garantis par la constitution burkinabè. L’autre reproche est qu’il ne rencontre pas l’assentiment des principaux acteurs des médias qui dénoncent son manque de consensus, rappelle le député Nicolas Dah et ses camarades de l’UPC. Autre aspect, le groupe parlementaire du parti du lion critique aussi le fait que les lois emblématiques soient toujours programmées en session extraordinaire, ce qui ne donne pas assez de temps aux députés d’étudier à fond les dossiers soumis à leur appréciation. « Le projet de loi sur le code pénal est arrivé juste une semaine avant la clôture. Un document qui doit régir la vie nationale, et c’est un document de portée générale, ça ne doit pas cibler et on l’amène à la dernière minute. Vraiment nous ne justifions même pas l’urgence de ce projet de loi » a réaffirmé la député Henriette Zoumbaré.
Cependant, il ne pense pas attaquer le nouveau code pénal devant le conseil constitutionnel parce qu’il estime que la bataille est perdue d’avance. Dans la session ordinaire, l’on retient avec les députés que 18 accords de prêts ont été octroyés à hauteur de 321 milliards de francs CFA. Selon le groupe parlementaire UPC, il est bon de prendre des prêts mais ces financements doivent servir à réaliser des infrastructures durables et de qualité pour les générations futures, ce qui n’est pas le cas actuellement sur bien de chantiers réalisés, s’indigne les parlementaires de l’union pour le progrès et le changement.
Sié Alfred