Le Premier ministre a été interpellé dans l’après-midi du vendredi 5 avril 2019 à l’Assemblée nationale sur la stratégie de riposte contre la méningite dans le sud-ouest du Burkina qui a fait 18 victimes. Le ministre de la santé a répondu à la question orale en indiquant que des opérations de réponses rapides seront lancées.
Dans la région du sud-ouest, les services sanitaires ont dénombré à ce jour 104 cas de méningites. Selon un constat de la télévision nationale, trois des cinq districts sanitaires que sont Dano, Batié et Gaoua sont en situation d’alerte. Cette situation préoccupe la député Maïmouna Sawadogo qui a voulu connaître la stratégie de riposte du gouvernement pour résoudre cette crise. Le ministre de la santé a apporté des réponses. Selon Madame Lougué, c’est le positionnement géographique du Burkina Faso dans la ceinture méningitique qui occasionne cela, en plus de l’harmattan qui occasionne des flambées épidémiques de méningite. « La région du sud-ouest de par ses districts, Batié, Dano, Gaoua et Diébougou, ont connu des alertes, c’est-à-dire des zones où il y’a plus de trois cas de malades sur 100 000 habitants », a indiqué madame le ministre, qui a annoncé que les investigations qui ont été faites ont permis de faire une structuration de la situation afin de lancer des opérations de réponse rapides.
Le gouvernement a mis en place une direction de surveillance
« Cette direction de surveillance, on l’étudie tous les jours et par semaine, on trace les résultats de cette surveillance. Et c’est ainsi que nous avons lancé le centre d’opération de réponse aux urgences sanitaires et on a identifié le germe » a expliqué le ministre. Selon elle, le germe en cause est le pneumocoque. « C’est un agent qui est sensible aux antibiotiques. Et donc quand on traite, ça guérit vite. La vaccination existe, mais la vaccination de masse pour ce germe n’est pas encore indiquée ». Et donc, poursuit-elle, « quand la méningite est due à ce germe, on traite rapidement et quand le malade est guéri, il n’y a pas de séquelles ». Madame le ministre a invité les patients à se rendre dans les centres de formation sanitaire les plus proches dès qu’ils rencontrent des signes tels que des maux de tête, vomissements, raideur de la nuque. La député Sawadogo, visiblement satisfaite de la réponse donnée par le gouvernement, a tout de même suggéré au gouvernement de beaucoup plus renforcer les mesures de sécurité.
Dougoutigui