Le 27 juin 2019, au procès du putsch manqué de septembre 2015, l’heure était à l’écoute des plaidoiries des avocats de la défense au tribunal militaire de Ouagadougou. L’avocat du lieutenant Boureima Zagré et du commandant Abdoul Aziz Korogho ont plaidé non coupables et demandé la libération de leurs clients. L’avocat de Wekouri Kouessé et Adama Diallo, lui, demande des circonstances atténuantes.
La dernière ligne droite au procès du putsch manqué de septembre 2015 a été abordée le jeudi 27 juin 2019, au tribunal militaire de Ouagadougou. Il s’agit des plaidoiries des avocats de la défense. C’est Maitre Ouilli Dieudonné qui a ouvert les débats. Il s’est attaqué d’entrée de jeu aux réquisitions du parquet qu’il trouve lapidaire et sans la moindre motivation. Lesquelles réquisitions condamnent à 15 mois de prison avec sursis ces deux clients, le lieutenant Boureima Zagré et le commandant Abdoul Aziz Korogho. Ce ne sont pas visiblement des peines lourdes, mais si elles sont confirmées par le tribunal, elles sont synonymes de radiation de l’armée pour ses deux accusés. Maitre Ouilli plaide non coupable car selon lui ses clients ont intervenu après la consommation de l’infraction principale qu’est l’attentat à la sûreté de l’Etat. Alors, ils ne peuvent, en aucun cas selon lui, être complices d’une infraction dont ils ne sont même pas au courant. Il plaide pour l’acquittement pur et simple de ses deux clients, surtout le commandant Korogho qui est resté au RSP à la demande de la hiérarchie militaire.
Maitre Zongo a demandé des circonstances atténuantes pour ses clients
Deuxième avocat à plaider, Maitre Timothée Zongo. Il défend quatre accusés, Wekouri Koussé et Adama Diallo pour lesquels le parquet a requis 15 ans de prison ferme, en plus il y a Mamoudou Bouda et Congo Wetian, 15 mois de prison avec sursis pour chacun. Pour les deux premiers, l’avocat soutient qu’ils ont peut-être commis des erreurs, mais ils n’ont pas voulu aller jusqu’au chaos. Il demande des circonstances atténuantes pour eux, mais s’il venait à être condamnés, qu’il le soit avec sursis, demande Maitre Ouilli. Pour Bouda et Wetian, il demande la clémence du tribunal militaire pour leur relax afin que ces derniers poursuivent leur carrière de militaire avertis et leur vie sociale. Il s’est appesanti sur le cas singulier du sergent Bouda qu’il trouve humaniste. Selon l’avocat, l’accusé a même payé de sa poche des kits pour les autorités. Appelés à la barre, les quatre accusés demandent la clémence du tribunal et le pardon du peuple burkinabè.
Sié Alfred



















