
Les 83 admis au test de recrutement de la CNSS, (Caisse nationale de sécurité sociale) de 2018, ont animé une conférence de presse le jeudi 9 mai 2019 à Ouagadougou. Après une suspension de la décision annoncée par le tribunal administratif, les conférenciers disent ne pas comprendre pourquoi ils ne sont toujours pas réintégrés. Et à cette conférence, ils ont décrié cette situation qu’ils qualifient d’injustice sociale
« Chers collègues, agents de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et reconnus comme tels par la justice burkinabè », c’est ainsi que Aboubacary Siri présente ses camarades précédemment admis et qui ont vu leur test de recrutement à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) annulé le 30 août 2018 par la direction générale de la caisse pour faits de fraude. « Ceux qui sont déclarés admis ont certainement un droit acquis dans le concours. Et deuxièmement, ils avaient pris service. Qu’on me dise comment on peut revenir prendre une décision administrative rétroactive pour les mettre dehors », lance Aboubacary Siri, le porte-parole des admis au test de recrutement de la CNSS.
Pour Aboubacary Siri, la procédure pénale ne doit pas impacter leur intégration
Le tribunal administratif avait ordonné la suspension de cette décision le 5 novembre 2018, après un recours en excès de pouvoir contre ladite décision. Ce que les conférenciers ne comprennent pas, c’est le fait que la notification du titre exécutoire ainsi que les différentes initiatives visant à donner effet aux décisions de justice soient restées lettre morte. « Vous avez une décision de justice exécutoire qui suspend la décision d’annulation du directeur général. Il faut l’exécuter en réintégrant les agents. Ils continuent leurs emplois et les enquêtent suivent tranquillement leur cours. Et quand la procédure pénale va arriver à terme et que les juges vont décider que des personnes ont effectivement fraudé, c’est simple, la solution se trouve dans leur propre texte », propose le porte-parole. « La procédure pénale est menée pour que chacun porte sa croix. Mais qu’on me dise si au Burkina Faso, il y’a une nouvelle loi qui institue la responsabilité collective, cela n’existe pas », déclare-t-il.
Toute en réitérant leur demande de réintégration, les conférenciers du jour, qui invitent la direction générale de la CNSS à respecter et à faite honneur à l’autorité de la justice, n’excluent pas de passer à d’autres formes de lutte les jours à venir pour mieux se faire entendre.
Sié Alfed