La gouvernance politique, économique et sociale du Burkina, l’actualité politique, les questions de réconciliation nationale, de la justice et de la cohésion sociale et l’épineuse question sécuritaire sont entre autres les sujets qui étaient à l’ordre du jour, le jeudi 28 novembre dernier, lors de la conférence de presse du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR). Ali Badra Ouédraogo et ses camarades suggèrent la dissolution du gouvernement actuel et la mise en place d’un gouvernement de crise.
Bien qu’étant de la majorité présidentielle, Ali Badra Ouédraogo, président du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR), n’a pas mâché ses mots sur certains manquements du gouvernement en particulier et de la classe politique en général. Si M. Badra a salué la tenue du dialogue politique, il déplore cependant l’inapplicabilité des recommandations qui y sont issues. A qui donc la faute ? Ali Badra pointe du doigt la classe politique dans toute sa diversité. « La gouvernance au Burkina Faso n’est pas reluisante. Sans chercher à porter la responsabilité à un acteur politique, notre conviction est que l’ensemble de la classe politique burkinabè doit faire un sursaut d’orgueil et de patriotisme afin de pouvoir enclencher une gouvernance politique responsable », a-t-il indiqué. La gouvernance sociale, notamment celle liée aux déplacés internes dus au terrorisme, n’est visiblement pas du goût du président du RPR. Ali Badra Ouédraogo déplore le manque de promptitude dans la réaction du gouvernement pour la prise en charge des déplacés. Qu’à cela ne tienne, il dit saluer les mesures d’accompagnement diligentées par le gouvernement afin de pouvoir parer à la situation.
Des avancées, mais…
Se prononçant sur les acquis du gouvernement, le président du RPR a félicité le chef de l’Etat ainsi que son gouvernement pour avoir gagné le pari dans certains secteurs. En effet, plusieurs infrastructures routières ont été réalisées, plus de 1000 kilomètres de routes ont été bitumées à ce jour, une politique de création d’emplois a également été faite, a relevé Ali Badra. Il a salué l’appel au volontariat du chef de l’Etat, encourage et invite tous les Burkinabé en général et ses militants en particulier à répondre à cet appel, car vu la nature de la guerre, une mobilisation de tous les Burkinabé est plus que jamais nécessaire. Sur la même question, le président du RPR trouve qu’il est nécessaire de mettre à la retraite anticipée certains gradés de l’armée pour engager les jeunes dévoués et valeureux qui se trouvent dans les rangs.
Le RPR suggère cependant la dissolution du gouvernement actuel et la mise en place d’un gouvernement de crise, centré sur les questions de défense, de sécurité, de dialogue et de cohésion. Pour ce parti, le gouvernement actuel ne doit pas compter plus de 20 ministres. Aussi, il a été demandé au président du Faso de procéder à la reprise en main du portefeuille du ministère de la défense nationale en vue d’une réduction de la chaîne de commandement.
Sié Alfred