Le Burkina Faso a pris part à la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, qui a réuni plus de 50 pays du continent à Yokohama, dans la banlieue de la capitale nippone. A l’issue des travaux, la délégation burkinabè parle de bilan satisfaisant.
Devant les représentants de la presse burkinabè à Yokohama, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a indiqué que cette rencontre entre l’Afrique et le Japon est satisfaisante, aussi bien au niveau multilatéral que bilatéral. Selon lui, la 7e édition s’est inscrite dans la volonté des autorités japonaises de soutenir la viabilisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Le soutien nippon aux actions de développement des pays africains va se baser sur trois piliers essentiels. Il s’agit de la poursuite de la transformation économique de l’Afrique, de la création d’une société résiliente, de la paix et de la sécurité, a-t-il expliqué à l’issue de la clôture des travaux de la conférence.
La sécurité et la paix dans le Sahel, l’une des préoccupations des pays du G5 Sahel
Le Burkina Faso fait face aux attaques terroristes depuis 2015, tout comme d’autres pays du Sahel qui ont mis en place une force conjointe pour combattre l’insurrection djihadiste dans cette partie de l’Afrique. Au cours d’une plénière consacrée au renforcement de la paix et de la sécurité en Afrique, Roch Kaboré a tenu à exprimer la position de son pays sur la lutte contre le terrorisme. Pour lui, la situation sécuritaire de l’Afrique de l’Ouest est dépendante de la déliquescence de la Libye. La communauté internationale, impliquée dans le conflit libyen, doit trouver une issue politique à cette crise qui impacte négativement l’Afrique de l’Ouest. Un avis qu’il avait défendu lors du sommet du G7 en France le 26 août dernier, qui a réuni les grandes puissances du monde. Du reste, le chef de l’Etat burkinabè a salué l’approche du Japon sur la question de la lutte contre le terrorisme. « Nous saluons la nouvelle approche du Japon pour soutenir la paix et la sécurité en Afrique. C’est une approche qui permet de résoudre les problèmes humanitaires dans les pays du G5 Sahel, mais également de former 1000 personnes dans le cadre du renforcement du capitale humain dans plusieurs secteurs », a indiqué Roch Marc Christian Kaboré. La TICAD a aussi servi de cadre pour des rencontres multiformes, selon le président du Faso. Le chef de l’Etat a pu s’entretenir avec le Premier Ministre japonais Shinzo Abe, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, et avec plusieurs organisations internationales et organismes du système des Nations-Unies, a rapporté la présidence du Faso.
Auguste Don de Dieu
