Burkina/Présidentielle2020 : Portrait du candidat Roch Marc Christian Kaboré

Élu dès le premier tour en 2015 lors des élections présidentielles, avec 53,49 % des voix, Roch Marc Christian Kaboré est candidat à sa propre succession pour les élections du 22 novembre 2020. Avec son slogan de campagne « Tous en mouvement pour Roch2020 Un homme, une parole, des actes », retour sur le parcours d’un homme aux multiples caquettes, le président sortant souhaite obtenir un second bail face à ses principaux opposants.


Né le 25 avril 1957 à Ouagadougou Roch Marc Christian Kaboré, est un homme d’État burkinabè, président de la République depuis le 29 décembre 2015. Après ses études à l’école primaire publique de Ouagadougou, puis à Tougan, il obtient en 1968 le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE). Puis, il a fait ses études secondaires au collège Saint Jean-Baptiste De La Salle à Ouagadougou où il obtient en 1972 le BEPC et le Baccalauréat en 1975. Il a étudié les sciences économiques à l’université de Dijon en France où il obtient, en 1979, une maîtrise en sciences économiques et gestion, puis en 1980, un DESS en gestion qui lui confère le Certificat d’aptitude en administration et gestion des entreprises.


Parcours

Nanti d’une maîtrise en sciences économiques et gestion, Roch Kaboré est nommé à 27 ans directeur général de la Banque internationale du Burkina. En en 1989, il a été nommé par, Blaise Compaoré, ministre des transports et de la communication. En 1990, il conserve son portefeuille et devient Ministre d’Etat. En 1991, il devient Ministre chargé de l’Action Gouvernementale. En mai 1992, il est élu Député de la province du Kadiogo au sein de l’Organisation pour la Démocratie Populaire Mouvement du Travail (ODP-MT). Entre 1992 et 1993, il occupe successivement les postes de Ministre des Finances, puis chargé des Relations avec les institutions. Blaise Compaoré nomme en mars 1994 Roch Marc Christian Kaboré au poste de Premier ministre, en comptant sur ses capacités à fédérer et apaiser des relations conflictuelles et sur son expérience de banquier pour atténuer les effets de la dévaluation du franc CFA. En 2002, il devient président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe pendant dix ans. Suite à l’idée émise par le prédisent Blaise Compaoré, de modifier l’article 37 de la constitution et aux tensions au sein du CDP, Roch Marc Christian Kaboré fait défection et crée en 2014, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avec deux autres piliers du CDP, Simon Compaoré et Salifou Diallo. Après 5 ans passés au palais de Kosyam marqués par les crises sécuritaires et la grogne sociale, le président candidat compte sur son bilan et un électorat jeune acquis à sa cause. Sous sa présidence on peut noter comme réalisation , l’audit des diplômes des agents de l’Etat et le processus de modernisation de l’administration fiscale ; ou encore la mise en œuvre de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans, la construction de lycées scientifiques et l’amélioration de la desserte en eau potable, de même que le renforcement des infrastructures routières par le bitumage des voies et la construction de nouvelles routes. Parmi les dossiers pendants en justice pour amorcer la réconciliation, Roch Marc Christian Kaboré n’a exclu l’idée de voir les exilés renter au pays. Dans une interview à la chaine France 24, Roch Marc Christian Kaboré a indiqué qu’il était prêt à faciliter le retour de son mentor l’ancien président Blaise Compaoré, si il est réélu au soir du 22 novembre 2020.


K.Fiakofi.