Burundi : Les habitants de Gatumba victimes de graves inondations

Au Burundi, les habitants de Gatumba, une commune à l’ouest de Bujumbura et située au bord du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi, sont victimes de graves inondations.

Selon AllAfrica, les eaux ont envahi l’ensemble des quartiers de Gatumba qui ressemble désormais à un lac. Après avoir quitté le lit de la rivière Rusizi, la montée des eaux a submergé les maisons, provoquant la fuite de plus de deux milles personnes. Célestin Manirakiza habite dans le secteur Kinyinya 2 de la zone Gatumba, père de cinq enfants, cité par notre source,   vit désormais dans l’eau. Il se plaint que l’eau a déjà détruit les maisons, certains animaux domestiques sont morts, qu’il n’y a pas de toilettes et ils craignent l’explosion de la maladie des mains sales. L’eau a envahi leurs champs et les agriculteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Dieu seul sait comment chacun vit. Certains mangent une seule fois par jour, d’autres ne trouvent rien. Une mère de famille a  expliqué à AllAfrica  que  » les enfants n’étudient plus. Ni les élèves ni leurs enseignants, ils n’ont pas les moyens de se déplacer. » Quel parent pensez-vous peut trouver les moyens de nourrir ses enfants et de les déplacer aussi en bateau ? S’interroge Jocelyne Nijimbere. « On ne fait rien, nous passons les nuits debout à la belle étoile ! Même les maisons qui ne sont pas encore par terre sont submergées. « 

D’autres sont installés au bord de la route avec tous leurs objets ménagers et explique qu’A la nuit tombée, c’est la galère. Dans les  maisons, l’eau arrive au niveau de la poitrine et qu’Avec cette inondation, les toilettes se sont déversées dans l’eau et tout rentre dans les maisons. Julien Nimbona, l’ancien chef de secteur  affirme que les écoles, les églises, les structures sanitaires, les marchés, les routes et les maisons d’habitations sont submergés. Nous avons besoin de l’intervention du gouvernement. A en croire notre source,   c’est la troisième fois en trois ans que les inondations frappent les habitants de Gatumba et cette année, au moins 4.600 élèves ont dû abandonner provisoirement l’école.

Fatimata COMPAORÉ