La classe politiques camerounaise et l’organe chargée de l’organisation des élections Elecam s’activent pour la tenue effective et dans les conditions des élections présidentielles prévu pour le 7 octobre 2018. C’est dans dynamique que les responsables du Social Democratic Front (SDF) a mis en garde Elecam quant à la qualité des personnes qui seront nommées président dans les bureaux de vote au niveau de la région du Centre.

Les élections présidentielles avancent à grand pas au Cameroun. Les parties politiques, les organisations de la société civil tous mettent les bouchés double pour garantir une élection crédible qui désignera de manière démocratique le prochain président du Cameroun. 9 candidats sont inscrits à la course dont l’actuel président Paul Biya. Selon un communiqué de Elecam, le fichier électoral au Cameroun compte plus de 6 500 000 électeurs. Sur ces 6 millions et demi d’électeurs, 90 % de ces électeurs inscrits ont déjà retiré leurs cartes d’électeur. Les électeurs de la diaspora sont 13 mille et plus, sans compter ceux de la diaspora des Etats Unis. Selon Joshua Osih en 2011 le fichier électoral comptait plus de 7 millions d’électeurs et plus deux millions d’entre eux n’ont pas voté. Dans un tweet il a invité tous ceux qui sont inscrit sur le fichier à exprimer leur voix à la prochaine élection, car cela ne doit plus se produire. Pour ce qui est des bureaux de vote dans les casernes, le projet a été annulé par Elecam.  Pour les partis politiques, l’heure est à la mobilisation des militants et à la préparation de la campagne pour soutenir les différents candidats. Dans cette optique, les militants de RDCP ont mobilisé plus de 80 millions de Franc au cours d’un meeting initié par Emmanuel Nganou Djoumessi, Chef de la Délégation permanente du RDPC pour les Bamboutos le 25 août 2018 pour soutenir la candidature de Paul Biya. Selon l’initiateur, c’est un acte symbolique qui traduit la détermination des militants à soutenir la candidature de Paul Biya dans la mesure où pour lui, nul ne peut contribuer financièrement et travailler à la perte de cet argent. Cet acte est intervenu quelques jours après le meeting populaire du MRC à Mbouda. Pour contrecarrer le message de l’adversaire de son champion, Emmanuel Nganou Djoumessi demande aux jeunes « d’analyser entre les discours trompeurs et la sincérité ». Il faut dire qu’au même moment, la région du Nord de son côté se mettait aussi en rang de bataille à travers une collecte de 31 millions pour la campagne de l’homme du renouveau. De leur côté les organisations de la société civile et les partis d’opposition restes vigilante quant au processus de préparation de cette élection afin qu’elle se déroule dans la légalité et la transparence. Ainsi, dans une correspondance le 27 août 2018, le président régional du centre du principal parti d’opposition Social Démocratic Front (SDF) Emmanuel NTonga a attiré l’attention des responsable d’Elecam sur la qualité des personnes qui auront en charge la présidence dans les bureaux de vote dans la région. Selon cette correspondance, l’expérience antérieure de la désignation de ces présidents a démontré qu’il s’agissait très souvent des membres du RDPC et assimilés qui ne bénéficient pas toujours de la neutralité et l’impartialité prévue par le code électoral. Toutefois, il a indiqué qu’il sera mieux pour Elecam de tenir compte de cette remarque s’il veut éviter des grabuges pendant la présidentielle. Par ailleurs, il a indiqué qu’il veillera au respect de l’application conforme de nomination de ces présidents de bureaux de vote afin d’éviter des situations malheureuses pendant cette élection présidentielle, comme celles du passé.

Par NJ SANOU