Côte d’Ivoire/Trafic : La police sauve 68 enfants travaillant dans des plantations de cacao

La police ivoirienne a secouru 68 enfants travaillant dans des plantations de cacao, dont la plupart ont été envoyés du    Burkina Faso voisin, ont indiqué les autorités.

Le trafic d’enfants dans les plantations de cacao a la peau dure en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et compte près d’un million d’enfants qui travaillent dans le secteur malgré des années d’efforts pour mettre fin au travail des enfants selon Reuters.  Dans un centre de soins de la région sud-ouest de Soubré, l’un des enfants secourus a déclaré à Reuters que son père l’avait amené du Burkina Faso à l’âge de 13 ans pour travailler dans la plantation de cacao de son oncle et l’avait laissé là-bas. « Je travaille dans le cacao depuis deux ans, depuis que je suis arrivé en Côte d’Ivoire », a précisé   Nounfo, qui a été retrouvé par la police en train de fendre des cabosses de cacao avec une machette. Selon la police, les liens familiaux de Nounfo n’étaient pas clairs pour le prétendu oncle qui faisait partie des 25 trafiquants présumés arrêtés et qui risquent maintenant jusqu’à 10 ans de prison.

Le manque de financement entrave les opérations sur le terrain

Selon les autorités, d’autres opérations seront menées dans d’autres régions dans les mois à venir

Depuis un certain temps, les autorités ivoiriennes prennent à bras le corps  le problème du trafic d’enfants dans les plantations de cacao, ça y va de son intérêt. En effet, la question pourrait peser sur les exportations vers l’Union européenne, qui envisage de nouvelles lois pour interdire l’importation de produits liés aux violations des droits de l’homme. Il faut noter que l’opération qui a impliqué une centaine de policiers jeudi et vendredi derniers, était la première depuis 2014 à Soubré, au cœur de la ceinture de cacao. Pour le commissaire de police en charge de l’unité spéciale sur le travail des enfants, Luc Zaka, le manque de financement entrave toutefois leurs actions sur le terrain. « Nous n’avons pas les moyens d’être plus efficaces et d’atteindre les résultats escomptés, mais chaque fois que nous sommes sur le terrain, nous parvenons à sauver des enfants et à arrêter des suspects », s’est-il confié à Reuters.

Pierre Oued.