Cour Pénale Internationale Procès du « Terminator » : Bientôt le verdict


On se dirige vers a fin du procès de l’ex rebelle congolais, Bosco Ntaganda, à la Cour pénale internationale (CPI). Ce mardi 28 août, l’accusation et la défense ont pris la parole pour la dernière fois avant la prononciation du verdict. Ntaganda est accusé de crime de guerre y compris l’utilisation d’enfants soldats et d’esclaves sexuels en République démocratique du Congo.

Le procès de l’ancien chef de guerre congolais, Bosco Ntaganda devant la Cour pénale internationale touche à sa fin. L’accusation et la défense ont pris la parole pour la dernière fois depuis mardi 28 août dernier, près de 3 ans après l’ouverture des débats. L’ex-rebelle a plaidé non coupable en septembre 2015 des 13 crimes de guerres et 5 crimes contre l’humanité qui lui sont reprochées. Celui qu’on surnommait autrefois « Terminator » est accusé d’avoir commandité des meurtres, pillages et viols d’enfants soldats, commis par ses troupes en 2002-2003 dans le nord-est de la République démocratique du Congo, au cours d’un conflits qui a couté la vie à plus de 60 000 personnes selon les ONG. Ntaganda est soupçonnéd’avoir donné des ordres, planifié et programmé les opérations, coordonné la logistique et fournir les armes à ses troupes. Les faits qui lui sont reproché font de l’ancien chef de guerre, l’un des commandants les plus importants lors des crimes ethniques selon la procure de la CPI, Fatou Bensouda. De mardi à jeudi, accusation et défense joueront leur dernière carte avant le jugement qui sera au cœur de la tension. Selon, l’AFP, lors de sa prise de parole en tant que premier témoin pour sa propre défense en juin 2017, Bosco Ntaganda avait tenté de lisser sa réputation de chef de guerre opportuniste et sans pitié. Devant la Cour, Ntaganda avait affirmé avoir aidé à mettre fin au génocide rwandais de 1994, où il a « vu des horreurs », et cherché à se présenter comme « un être humain », selon son avocat, le Canadien Stéphane Bourgon. Né en 1973 au Rwanda, ce général dans l’armée congolaise de 2007 à 2012, était le fugitif le plus recherché dans la région des grands lacs, jusqu’à ce qu’il se rende de manière inopinée en 2013 pour demander son transfert à la CPI .

Alfred Sié KAM/Rédaction QNA