
Des travailleurs de la mine d’or de Belahouro donnent de la voix sur la situation qu’ils vivent. Depuis février,2018, ces travailleurs disent être sans salaires ni mesures d’accompagnement, et leurs droits légaux ne sont toujours pas payés. Face à la presse le samedi 16 février 2019 à Ouagadougou, ils ont invité le gouvernement burkinabè à se pencher sérieusement sur leur cas.
Plus de 1000 agents de la mine d’INATA sont laissés au chômage. Devant la presse, le samedi 16 février 2019, ils ont exprimé leur mécontentement. Ils réclament le versement des arriérés de salaire, le paiement des rappels sur avancement et le remboursement des frais de mission, et ceux relatifs aux soins médicaux durant toute la période de chômage technique. « Nous attendons que le gouvernement prenne ses responsabilités afin que les droits des travailleurs soient payés intégralement, parce qu’il faut reconnaitre qu’on n’a pas encore été licencié, et si on n‘est pas licencié, c’est qu’on est toujours à la disposition du travailleur. Cela suppose donc qu’il doit assurer cela. Un chantier qui est abandonné, des machines qui tournaient 24h/24, et depuis lors silence total. Les machines qui pourrissent sur pied, la poussière, le manque d’entretien, de surveillance, etc. c’est un spectacle désolant » a déploré Simplice Da, le principal conférencier.
Une liquidation comme solution ?
Reprise par le groupe indien BALAJI en février 2018, la mine n’a toujours pas démarré ses activités de production, et par cet arrêt, met fin aux contrats de travail des employés après les transactions de rachat. En attendant, ces travailleurs proposent la liquidation, et dans les meilleurs délais, des droits des travailleurs conformément au procès-verbal de non conciliation du 15 février 2018, la liquidation de la sentence arbitrale du 04 mars 2015 relative aux heures supplémentaires et jours fériés travaillés non encore payés. Mais aussi le versement des arriérés de salaires depuis novembre 2017 à nos jours, la mise à jour des cotisations sociales à la CNSS pour la période concernée, le calcul et le paiement des rappels sur avancement de tous les travailleurs bénéficiaires, le règlement de tous les conflits individuels de certains travailleurs avec l’administration et enfin le rachat par le Group BALAJI des cotisations de retraite pour les employés qui ont de façon indéfectible accompagné la reprise tant attendue des activités et qui sont à 5 ans du départ à la retraite.
Ils invitent le Président du Faso à se prononcer sur leur situation, même si pour l’heure le dossier est porté auprès des instances internationales.
Dougoutigui