Le mardi 18 décembre 2018, le président de l’association des magistrats tunisiens Anas Hamadi, a informé le ministère tunisien de l’Intérieur des menaces de mort adressées à certains magistrats. L’association a appelé les autorités à fournir une protection à ces magistrats.
Anas Hamadi, le président de l’association des magistrats tunisiens (AMT) a fait part au ministère tunisien de l’Intérieur, le 18 décembre 2018, des cas de menaces terroristes dont fait l’objet, certains magistrats du pays. En effet, selon l’AMT, des lettres de menace de mort ont été adressées à plusieurs magistrats, chargés des questions terroristes. A cet effet, le président de l’AMT a, dans un communiqué, appelé les autorités compétentes, notamment celles du ministère de la Justice et celles du ministère de l’Intérieur, à prendre les mesures nécessaires afin de protéger la vie des magistrats en question ainsi que celle de leurs familles. En outre, l’AMT a recommandé aux magistrats menacés de prendre les précautions nécessaires pour protéger leurs données personnelles des medias et des réseaux sociaux. Ces canaux de communication étant à la portée de tous, les terroristes pourraient y chercher des informations sur les magistrats. Ainsi, les noms des magistrats concernés par les menaces de mort, leurs lieux de travail et leurs adresses personnelles doivent être évités dans toutes discussions. Pour l’AMT, cette précaution vise à assurer la protection des magistrats menacés et de leurs familles, à éviter l’utilisation de ces renseignements par les groupes terroristes qui les guettent mais aussi, à faciliter l’arrestation de ces terroristes. La Tunisie est l’un des pays du Maghreb qui est confronté à la montée du terrorisme, en plus des tiraillements politiques et sociaux qui secouent le pays. Le gouvernement tunisien mène une lutte farouche contre ce fléau qui menace la stabilité du pays. C’est dans ce sens que plusieurs stratégies de lutte ont été adoptées pour faire face à ce fléau. Des mesures allant de l’adoption de nouvelles lois à la mise sous surveillance permanente des zones frontalières de la Tunisie avec l’Algérie ont été adoptées. La Tunisie est également réputée pour être l’abri des terroristes provenant des zones de conflits. Toute chose nécessitant un soutien au sein même du pays. Pour ce fait, le pays a récemment adopté une nouvelle stratégie de lutte, celle du gel des avoirs des associations supportant le terroriste. En effet, le président de l’instance nationale de lutte contre le terrorisme en Tunisie, Mokhtar Ben Nasr a fait l’annonce de ces gels d’avoir. Mokhtar Ben Nasr avait expliqué que des noms d’associations soutenant le terrorisme pourraient figurer sur la liste des comptes bancaires à geler. En novembre 2018, une première liste nominative de 23 terroristes avait été rendue publique. Les comptes de ces personnes avaient été gelés. Le gel de ces comptes bancaires soutenant le terrorisme, pourrait sans doute réduire l’action des groupes terroristes dans le pays. Cependant, la nouvelle menace terroriste qui vise les magistrats, semble être une répression des terroristes à certaines lois antiterroristes tunisiennes qui tendent à violer les droits de l’homme.
Line BAMBARA