Les violences intercommunautaires et les rancœurs croissantes au sein des élites politiques pourraient forcer Addis-Abeba à prendre la décision controversée de reporter les élections législatives prévues en mai 2020, a averti le lundi 16 décembre dernier le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG). « Une campagne clivante et sanglante avec des candidats appelant ouvertement à voter sur des bases ethniques pourrait faire basculer le pays », a affirmé ICG dans un rapport, estimant que si les tensions actuelles s’intensifient, le premier ministre Abiy Ahmed pourrait « être contraint de chercher à reporter les élections ».