Environ 210 personnes ont été tuées au cours de plusieurs jours de violence ethnique dans la région tendue d’Oromia en Éthiopie la semaine dernière, a annoncé jeudi 26 août la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC).
Selon la commission affiliée à l’État , jeudi dernier, des témoins avaient décrit ,« des hommes armés prétendument affiliés à l’OLF-Shane », (appellation utilisée par les autorités pour désigner l’Armée de libération oromo-OLA-) ont mené le 18 août des attaques « à caractère ethnique ». A en croire l’agence Reuters, les habitants de la région et d’autres ont déclaré à la commission que plus de 150 personnes avaient été tuées par les hommes armés. L’attaque a forcé des femmes et des enfants à fuir vers les zones voisines et a déclenché une vague de meurtres par vengeance. »Au cours des jours suivants, certains habitants ont mené des attaques de représailles ethniques, tuant plus de 60 personnes » et déclenchant un nouvel exode de civils fuyant les violences, a indiqué la commission appelant à une « action immédiate » pour empêcher l’instabilité de se propager davantage et à une enquête sur les raisons pour lesquelles les forces de sécurité se sont retirées de la zone de conflit .
Allié du TPLF
L’OLA a été désignée organisation terroriste par le parlement en mai aux côtés du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), dont les forces rebelles combattent dans le nord de l’Éthiopie depuis novembre dernier. Le gouvernement a accusé l’OLA d’avoir massacré des civils à Oromia, la plus grande région du pays, et à Amhara, la deuxième. Des affrontements impliquant les deux groupes ethniques ont fait plus de 300 morts en plusieurs jours en mars, ont indiqué des responsables fédéraux. Les combattants de cette organisation ont nié les allégations d’être le fer de lance des massacres macabres.
Source: al jazeera; BBC
K.Fiakofi