La Tanzanie a annoncé lundi de nouvelles mesures destinées à contrôler la propagation du coronavirus, une décision en rupture avec l’approche de l’ancien président John Magufuli, qui fut notoirement « covido-sceptique » selon l’AFP.

La Tanzanie a annoncé de nouvelles mesures pour contrôler la propagation du coronavirus en s’écartant de l’approche adoptée par son défunt dirigeant John Magufuli, un sceptique COVID qui avait minimisé la pandémie. En effet désormais, les voyageurs entrant en Tanzanie doivent présenter la preuve d’un test de coronavirus négatif effectué dans les 72 heures précédant leur arrivée, a déclaré lundi soir le ministère de la Santé, évoquant des inquiétudes concernant les nouvelles variantes de la maladie. Les passagers venant de pays connaissant un grand nombre d’infections devront réaliser un test antigénique supplémentaire, payant, ajoute le ministère, sans préciser selon quels critères ces pays seront désignés. Même si on sait que l’Inde fera partie sans doute de ces pays, elle connaît une vague très meurtrière du covid actuellement.
La nouvelle présidente a estimé qu’il n’était « pas bon d’ignorer » le coronavirus

Suivant le communiqué du ministère de la santé, ceux qui auront visité un pays ayant fait face à « de nouveaux variants du Covid-19 » au cours des deux semaines précédentes devront subir une quarantaine obligatoire de 14 jours, à leurs frais. Les citoyens tanzaniens pourront s’isoler chez eux, tandis que les étrangers devront se rendre dans une structure gouvernementale. « Sur la base de la situation épidémiologique mondiale et de l’émergence de nouveaux variants des virus qui causent le Covid-19, il existe un risque accru qu’ils soient importés dans notre pays », écrit Abel Makubi, secrétaire permanent du ministère dans la Santé, dans ce communiqué, publié tard lundi et consulté mardi par l’AFP. Ces mesures interviennent près de deux mois après l’arrivée au pouvoir de Samia Suluhu Hassan, devenue présidente à la suite du décès de l’ancien chef de l’Etat John Magufuli, et marquant ainsi une rupture avec l’attitude du regretté qui avait toujours minimisé la maladie. En effet à sa prise de fonction en avril, la nouvelle présidente a estimé qu’il n’était « pas bon d’ignorer » le coronavirus créant un comité d’experts, chargé de faire la synthèse des connaissances mondiales sur le virus et de faire des recommandations au gouvernement.
Pierre Oued.