Le 31 mai 2021, le Centre Valère Somé pour l’innovation politique et le développement a été inauguré à Ouagadougou, en présence des témoins et acteurs de la révolution burkinabè commencée le 4 août 1984. Une révolution qui a été le résultat de la rencontre entre un génie militaire, Thomas Sankara en l’occurrence, et un génie civil, à savoir Valère Somé, selon des témoins. Le Centre qui porte son nom est dirigé par le journaliste et directeur de publication du journal Bendré, Inoussa Ouédraogo et va s’employer à former les futurs Hommes d’Etat du Burkina, conformément aux souhaits du regretté Valère Somé, révolutionnaire bon teint.
Valère Somé, homme politique de gauche, révolutionnaire accompli, fidèle parmi les fidèles du capitaine président révolutionnaire Thomas Sankara, est présenté, à l’inauguration du Centre qui porte son nom, comme un géant de la pensée politique africaine par Guy Yogo, un de ses anciens camarades, témoin vivant de la révolution d’août 1984. Un amoureux de la culture idéologique intellectuelle, ajoute-t-il, avant de s’interroger sur la production intellectuelle des jeunes d’aujourd’hui quand il pense à Dr Valère Somé qui a théorisé et formé une pépinière de la révolution, en puisant non pas seulement dans la révolution, mais aussi et surtout dans les théories marxistes-léninistes, creuset de la théorie de Valère Somé, témoigne-t-il, mentionnant au passage que Valère était un écrivain chercheur, anthropologue, homme très sensible à la souffrance humaine qui s’est donné intellectuellement à son pays. Le projet du Centre qui porte son nom a été mûri avec lui de son vivant, confie le témoin qui a indiqué que Valère a souhaité ouvrir un centre pour former les futurs hommes d’Etat qui sortiront de la jeunesse. Le Directeur exécutif du Centre Valère Somé pour l’innovation politique, Inoussa Ouédraogo, est l’un de ceux qui ont pu échanger avec Valère Somé aux derniers moments avant sa mort le 30 mai 2017 à Paris en France. C’est du moins ce qu’a confié le jeune directeur exécutif du centre à la cérémonie d’inauguration. “Il a souffert moins de la maladie que de l’abandon des amis”, déplore-t-il. Il présente le regretté comme la synthèse de plusieurs hommes d’Etat comme Joseph Ki-Zerbo, Modibo Kéita, Thomas Sankara et plus.
Bientôt un symposium sur l’héritage de la révolution
Selon Inoussa Ouédraogo, des sommités du monde de la recherche, en philosophie, Sociologie, Droit, Histoire et en politique sont engagés à accompagner le Centre pour la formation des jeunes. Dr Bassirou Sanogo, membre du Comité d’orientation du Centre, a soutenu que la jeune génération a perdu en termes de savoirs politiques, de patrimoine politique à livrer à l’humanité. Cela semble être, pour lui, le résultat d’une dépolitisation des consciences chez les jeunes pendant longtemps. Ce qui fonde donc une forte attente vis-à-vis du Centre dans le sens d’apprendre notamment de ce qui reste des révolutionnaires. Armand Ouali,, Conseiller du président du Faso, un autre témoin de la génération de Valère Somé dit de l’homme qui avait une colère homérique et sa vie est indissociable de celle du président Thomas Sankara. Un symposium national sur l’héritage de la révolution d’août 94 dans les mois à venir, selon les confidences du directeur exécutif du Centre. La coupure du ruban a marqué la fin de la cérémonie d’inauguration du Centre Valère Somé pour l’innovation politique, situé au quartier Karpala à un jet de pierre du SIAO.

Lonsani SANOGO