Gabon : La population interpelle l’Etat sur l’état des routes

L’état du réseau routier a constitué ces dernières années l’un des défis auxquels se sont confrontés les gouvernements gabonais qui se sont succèdes. En effet avec près de 10 000 km de routes principales, le pays compte seulement 936 km de routes bitumées. Cette situation impact sur le trafic des biens et des personnes sur plusieurs axes dont celui d’Alembe-LopéMikouyi.
Le Gabon compte environ 936 km de routes bitumées sur 10 000 km de routes principales. D’où l’impraticabilité de certaines routes en saison de pluie telle, l’axe Alembe-LopéMikouyi. Selon une presse locale, cet axe fait partie intégrante des corridors de développement économique, d’évacuation et d’échanges de produits agricoles et industriels. Ainsi, il est utilisé pour le transit des chargements d’eau ANDZA et de sucre de SUCAF à destination des provinces côtières, de même que les matériaux de construction et les carburants à destination des provinces de l’Ogooué Lolo et du Haut-Ogooué. Cette position stratégique de cet axe devrait faire un déclic au niveau des actions du gouvernement qui avait présenté l’entretien de la route comme un axe prioritaire de sa politique. Mais malheureusement le constat est tout autre, car mise à part l’annonce du ministre de l’équipement, Christian Magnagna, qui a fait une promesse d’investissement de près de 4 milliards de Fcfa pour l’entretien des routes en latérite la situation est, selon les riverains, alarmante car la route ne cesse de se dégrader davantage. Face à cette situation, les populations sont préoccupées quant à la destination réelle de l’argent collecté dans le cadre de la Redevance d’usure de la route (RUR). Il s’agit de la création du Fonds d’Entretien Routier de deuxième génération qui semble être désormais sous pavillon de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructure (ANGTI). Toutefois, il est nécessaire que les autorités (le Senat) se penchent sérieusement sur la question des routes, notamment celle de la nationale 1 qui devient quasiment une piste de rallye pour faire non seulement un état des lieux ; mais aussi expliquer les actions et moyens déjà utilisés pour y remédier tout en y apportant des améliorations sur le plan de l’entretien. Ce cri de cœur de la population est la énième du genre, car en 2017 les usagers de la nationale 1 avaient interpellé le gouvernement quant à la nécessité d’agir en toute urgence pour mettre fin à leur souffrance et aux conséquences socioéconomiques fâcheuses que cela engendre. Car ne dit-on pas que le la voie du développement passe par le développement de la voie.
Par N Judith SANOU