Le gouvernement Christophe Dabiré est connu depuis l’après-midi du jeudi 24 janvier 2019. Aussitôt dévoilé, le nouveau gouvernement a pris contact avec le Président du Faso, occasion d’échanger sur la lettre de mission de la nouvelle équipe. Le Premier ministre Christophe Dabiré, devant la presse a promis de s’attaquer aux dossiers urgents et la restauration de l’autorité de l’Etat.
Les membres du nouveau gouvernement Burkinabè ont échangé avec le Président du Faso, Roch Kaboré en fin de journée du jeudi 24 janvier 2019. Pas de temps à perdre, la situation nationale oblige. Une prise de contact qui jette les bases de l’organisation du travail du gouvernement Dabiré qui compte d’ores et déjà s’attaquer aux préoccupations de l’heure, notamment le retour de la quiétude et la réconciliation nationale. Déjà Roch Marc Christian Kaboré a défini des axes au nouveau gouvernement pour la stabilité du Burkina Faso. « Nous nous sommes engagés à travailler pour obtenir des résultats et faire en sorte que les difficultés dans lesquelles notre pays se trouve puisse reculer le plus loin possible et que très rapidement, nous retrouvions la sérénité au niveau du pays, la stabilité du pays et que très rapidement nous puissions relancer notre économie », a indiqué le Premier ministre Christophe Dabiré lors de sa première prise de parole devant la presse à l’issue du conseil des ministres.
Autre grand chantier affecté au gouvernement Dabiré, c’est la restauration de l’autorité de l’Etat et l’apaisement du climat social. « Au niveau du ministère de l’administration du territoire, de la décentralisation et de la cohésion sociale, le chef de l’Etat a estimé que la cohésion sociale fait partie désormais des grandes priorités qu’il faut désormais assumer. La cohésion sociale, c’est le socle sur lequel devrait se bâtir toutes les actions du gouvernement que nous devrons entreprendre. Le chef de l’Etat a aussi instruit le gouvernement de travailler très fortement à mettre en place, les éléments qui pourraient nous permettre d’aller très rapidement à la réconciliation nationale », a-t-il souligné.
Lors de son discours de fin d’année, le Président du Faso avait décidé de travailler à faire en sorte que le nouveau gouvernement soit composé de 30% de femmes. Certes, le nombre n’est pas atteint, mais le Premier ministre rassure que cet engagement sera respecté.
Des innovations, il en existe aussi dans ce gouvernement. En effet, il a été créé deux ministères d’Etat. L’un chargé de la défense nationale et des anciens combattants, et l’autre chargé de l’administration du territoire, de la décentralisation et de la cohésion sociale. Ces deux ministères, de l’avis du Premier ministre ont été érigés au rang de ministères d’Etat, pour tenir compte du fait que le contexte sécuritaire est déjà difficile et que le premier responsable de ce département doit être mis en avant pour pouvoir assurer la sérénité au sein des forces de défense et de sécurité de notre pays. Evidemment, la lutte contre le terrorisme reste une préoccupation majeure du nouveau gouvernement. Réagissant sur la question des attaques terroristes, M. Dabiré a déclaré que « la lutte contre le terrorisme n’est pas une affaire du gouvernement, d’armées ou de Forces de Défense et de Sécurité (FDS) » mais une affaire de « chacun de nous ». Il compte « travailler pour que chacun prenne conscience de cette question », invitant les populations à collaborer avec les FDS en dénonçant tout cas suspect.
En rappel, le gouvernement Dabiré 1 est constitué de 32 membres. Par rapport à l’ancien gouvernement, il y’a 8 départs et 8 nouvelles arrivées.
Sié Alfred KAM