
Comme pour l’année dernière, le Hadj de cette année ne se tiendra pas du moins sauf pour les musulmans de nationalité saoudienne ou résident en Arabie Saoudite. L’annonce a été faite ce samedi 12 juin par le ministère chargé du Hadj à travers un communiqué .La cause ? La Covid-19.
Selon un communiqué du ministère du Hajj et de la Omra relayé par l’agence officielle SPA cité par France 24, ceux qui voudront effectuer le Hadj devront être des résidents ou des nationaux, avoir entre 18 et 65 ans, ne pas souffrir d’une maladie chronique et avoir été vaccinés. Ce grand pèlerinage annuel à La Mecque sera limité à 60 000 résidents préalablement vaccinés. Un quota drastiquement réduit pour la deuxième année consécutive afin d’empêcher une flambée des contaminations au coronavirus. Lors du dernier Hadj, un des cinq piliers de l’islam, seuls une dizaine de milliers de fidèles résidant en Arabie saoudite avaient pu effectuer ce rite, contre 2,5 millions de participants venus du monde entier en 2019. En avril, le royaume avait déjà annoncé que seules les personnes vaccinées seraient autorisées à effectuer la Omra, le petit pèlerinage musulman réalisable tout au long de l’année, à partir du début du mois de jeûne du ramadan, suscitant des mécontentements.
Des milliards de dollars générés chaque année
En 2020, la réduction drastique du nombre de pèlerins et les restrictions sanitaires avaient permis aux autorités de proclamer qu’il n’y avait eu aucune contamination lors du grand pèlerinage, qui n’a rien rapporté au royaume alors qu’il génère habituellement des milliards de dollars par an.
Le hadj est l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. L’Arabie saoudite a officiellement recensé plus de 463 000 cas de coronavirus sur son sol, dont plus de 7 500 décès. Les autorités du royaume de 34 millions d’habitants ont annoncé avoir administré plus de 15 millions de doses de vaccin.
Oumou Konaté