Inondations du 1er septembre 2009 à Ouaga : 12 ans après, la capitale s’en souvient

Le 1er septembre 2009, la capitale burkinabè se réveillait, les pieds dans l’eau. Ce jour-là, une pluie d’une rare intensité a engendré beaucoup de dégâts matériels et des pertes en vies humaines. L’avènement de cette catastrophe a suscité un élan de solidarité nationale et internationale afin de secourir les sinistrés.

Commencée très tôt à l’aube du 1er septembre 2009 avec de petites gouttelettes, les Ouagavillois étaient loin de s’imaginer que cette pluie se transformerait en désastre au fil du temps. Ce jour-ci, la pluie diluvienne qui a régné en maître incontesté dans la capitale pendant à peu près dix (10) heures d’horloge, a été très lourde en conséquences.

Le bilan final des inondations du 1er septembre 2009

Selon les statistiques officielles, cette pluie inédite a arrosé Ouagadougou avec 263 mm d’eau, a engendré le décès de 46 personnes et entraîné la disparition d’une personne. Cette catastrophe a également causé 63 blessés, près de 200.000 sinistrés et détruit 42.000 maisons. Sur le plan moral, cette pluie diluvienne a provoqué des troubles psychologiques chez plus de 3.000 enfants, selon les sources officielles. Quelques jours seulement après ce sinistre, soit le 7 septembre 2009, les autorités d’alors ont mis en place une chaîne de solidarité nationale à laquelle viendra se greffer une assistance internationale. Le 16 décembre 2015, l’Unité de Gestion des Secours d’Urgences, mandatée dès les premières heures de la catastrophe par le gouvernement pour lui prêter main forte, remettait son rapport final de six années de gestion aux autorités de la Transition. Ainsi, de ce document il ressort que cette structure a reçu près de 3.000 contributions qui s’élèvent à plus de 19 milliards de FCFA, dont plus de 980 millions FCFA en nature.

Un autre «mardi noir» pour le pays des Hommes intègres

De l’avis des responsables de cette unité, plus de 17 milliards ont été dépensés dans l’aménagement, la viabilisation des sites d’accueil et la construction de logements sur ces lieux au profit des sinistrés. Le reliquat de ces dons a, par la suite, servi à dédommager les autres sinistrés de l’après 2009.
Douze ans après cet autre mardi noir (après celui du mardi 27 mai 2003 marqué par l’incendie du grand marché de la capitale), le Burkina tout entier, Ouaga particulièrement, a encore des souvenirs vifs et douloureux de ce «1er septembre 2009». A chaque date anniversaire, certains s’activent à parer à toute éventualité d’inondation. D’autres par contre formulent des vœux pour une saison hivernale prospère, avec moins de dégâts.

Abdoul Karim TAPSOBA (Stagiaire)