Johnson & Johnson suspend  son essai vaccinal contre le VIH

Démarré depuis 2017, le vaste essai clinique d’un vaccin contre le VIH, le virus qui cause le sida, mené par Johnson & Johnson dans cinq pays d’Afrique sub-saharienne,  a été stoppé. Et pour cause, l’entreprise pharmaceutique a annoncé le 31 août 2021 un échec des essais.

L’essai clinique initié par l’entreprise Johnson & Johnson contre le VIH était très attendu et suscitait de l’espoir à plus de 38 millions de personnes dans le monde. Cet espoir n’est plus permis après l’annonce de l’arrêt de l’essai en question pour faute de résultats concluants. Nommé Imbokodo, l’essai avait été démarré en 2017 et incluait environ 2 600 jeunes femmes entre 18 et 35 ans au Malawi, Mozambique, Zambie, Afrique du Sud et Zimbabwe. Certaines participantes ont reçu quatre injections du vaccin sur une période d’un an, et d’autres un placebo. Au bout de deux ans après la première injection, 51 des 1 079 participantes ayant reçu le vaccin avaient contracté le VIH, contre 63 des 1 109 participantes ayant reçu un placebo. Une efficacité du vaccin établie  à   25% seulement.

Un nouvel essai lancé

« Au vu de ces résultats, l’essai Imbokodo ne continuera pas », a déclaré J&J dans un communiqué cité par Africanews. Cependant, l’entreprise pharmaceutique n’est pas prête à baisser les bras pour autant. A en croire Paul Stoffels, directeur scientifique de Johnson & Johnson l’étude sur l’essai Imbokodo leur donne des résultats scientifiques importants pour la poursuite de la quête d’un vaccin contre le VIH. C’est dans ce sens qu’un autre essai a déjà été lancé par l’entreprise Nommé Mosaico. Le  nouvel essai teste un vaccin à la composition différente sur une autre population, des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ou personnes transgenres, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Europe, où d’autres souches du virus circulent.

« Le développement d’un vaccin sûr et efficace pour empêcher l’infection au VIH s’est révélé être un redoutable défi scientifique », a reconnu le virologue Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAD) américain, cité par Hespress.

Par ailleurs, le laboratoire américain Moderna va lancer les essais de deux vaccins contre le VIH avec la technologie de l’ARN messager.

Source Africanews, Hespress Line rose