L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus riches en or du continent noir. Cependant, l’orpaillage artisanal, souvent clandestin, y est beaucoup pratiqué, avec beaucoup d’inconvénients. C’est dans ce sens que la CEDEAO entend encadrer le secteur. A cet effet, une réglementation communautaire sera proposée aux instances de l’organisation en 2022.
En Afrique de l’ouest, environ 10% de la population vit de l’orpaillage artisanal d’où provient également plus de la moitié de l’or produit dans ladite région. La plupart du temps clandestin, l’orpaillage artisanal est souvent source de problèmes et d’importants risques. A en croire Sediko Douka, le commissaire de la Cedeao en charge des Mines et de l’Énergie, cité par rfi, l’orpaillage a beaucoup de défis. Il a évoqué notamment les pertes de recettes fiscales, ses impacts sur l’environnement et l’écosystème mais aussi l’aspect social et sécuritaire. Pour lui, le terrorisme tire une partie de ses ressources dans l’orpaillage. D’où le souhait de la Cedeao d’encadrer le secteur.
Vers une réglementation de l’orpaillage
Certes la Cedeao veut encadrer et réglementer le secteur de l’orpaillage en Afrique de l’ouest, mais il ne s’agit pas de « couper la manche” à ses milliers de personnes qui vivent de cela. Il est particulièrement question d’harmoniser l’ensemble sous-régional et de mieux réguler le commerce de l’or, en diminuant les fraudes. Pour y parvenir, l’institution s’appuie sur l’expérience de certains pays comme le Ghana, le Mali et le Burkina Faso, afin d’en tirer les bonnes pratiques. Selon Sediko Douka, au Burkina Faso comme au Mali, les Chambres de commerce et les agences en charge du secteur de l’orpaillage ont commencé à regrouper les orpailleurs en coopératives et à délimiter des couloirs où les creuseurs peuvent travailler, en respectant les règles de sécurité. Ces politiques s’accompagnent d’incitations fiscales et d’aides à la mécanisation des petites mines. Une réglementation communautaire sera proposée aux instances de la Cédéao l’an prochain. Sediko Douka souhaite son adoption par les 15 pays membres, avant fin mars 2022.
Line Rose



















