La CPI confirme en appel la peine de 30 ans de prison contre Bosco Ntaganda

La Cour pénale internationale a confirmé mardi 30 mars, la peine de 30 ans de prison contre Bosco Ntaganda, ancien chef de guerre et général de l’armée congolaise. Il est reconnu coupable de 18 chefs d’accusation pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis en Ituri en 2002 et 2003.

La Cour pénale internationale a confirmé mardi 30 mars, la peine de 30 ans de prison contre Bosco Ntaganda, ancien chef de guerre et général de l’armée congolaise

C’est confirmé et c’est définitif, Bosco Ntaganda écope de 30 ans de prison, la peine la plus lourde jamais infligée par la Cour pénale internationale. Il avait fait appel après sa condamnation en 2019 pour 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les juges ont rejeté tous ses moyens d’appel contre le verdict de culpabilité et contre la peine de 30 ans de prison ferme. La chambre d’appel de la CPI « confirme à la majorité la décision de condamnation » et « confirme la peine prononcée par la chambre de première instance », a déclaré le juge Howard Morrison, cité par TV5.
Il est accusés notamment de massacres, viols, esclavage sexuel, campagnes de déplacement forcés, enrôlement d’enfants-soldats… A en croire RFI, ce chef de guerre était même accusé et a été reconnu coupable d’avoir tué un prêtre de ses propres mains, notamment l’abbé Boniface Bwanalonga.

Rôle déterminant dans les crimes commis dans les années 2000

Bosco Ntaganda, chef militaire de l’Union des patriotes congolais (l’UPC), avait joué un rôle déterminant dans les crimes commis par ses troupes en 2002 et 2003 en Ituri, ont affirmé les juges. Ntaganda a joué un rôle central dans la planification des opérations de l’UPC et de son bras armé, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC).
Général de l’armée de RDC de 2007 à 2012, il est ensuite devenu l’un des membres fondateurs du groupe rebelle M23, finalement vaincu par les forces du gouvernement de RDC en 2013. A la suite de dissensions accompagnées de combats au sein du mouvement, M. Ntaganda avait été contraint de fuir au Rwanda et de se réfugier à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali, d’où il demandera son transfèrement à la CPI, une initiative inédite dans l’histoire de la juridiction.
Plusieurs ONG de défense des droits de l’homme dont Human Right Wacht ont salué le verdict de la CPI contre Ntaganda.
« Cette peine de 30 ans envoie un message fort que même ceux qui sont considérés comme intouchables peuvent un jour avoir à rendre des comptes. », avait réagi l’ONG Human Right Wacht à l’annonce du verdict, en juillet 2019.
Bosco Ntaganda est en prison depuis 2014. Ses années d’incarcération seront déduites de ses trente années de condamnation.

Line Rose