La Gambie est une république multipartite à régime présidentiel, où le Président exerce à la fois les charges de chef de l’État et de chef du gouvernement, nous révèlent nos recherches. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.
La Gambie a connu des bouleversements dans sa vie politique depuis son indépendance jusqu’à nos jours. En effet, la Constitution de 1970, qui divisait le gouvernement en branches indépendantes exerçant respectivement le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, fut suspendue en 1994 après le coup d’État militaire qui a renversé le Président Dawda Jawara, au pouvoir depuis 1970. Un décret de mars 1995 chargea une commission de réviser la Constitution. Le texte élaboré par la commission fut adopté par référendum en août 1996. Il est censé accompagner la transition vers un gouvernement élu au suffrage universel et prévoit un pouvoir présidentiel fort, une assemblée monocamérale, une justice indépendante et la garantie des droits humains. Il faut noter que le Parti progressiste du peuple a dominé le paysage politique de la Gambie de l’indépendance en 1965 au coup d’État de juillet 1994. La Gambie était alors l’une des plus anciennes démocraties multipartites en Afrique avec des élections libres organisées tous les cinq ans (les dernières en 1992). Mais après la prise de pouvoir par l’armée, les membres de l’ancien parti présidentiel ainsi que les autres anciens officiels, furent tenus à l’écart de la vie politique jusqu’en juillet 2001. A cet effet, une élection présidentielle a été organisée en 1996, et c’est le colonel à la retraite Yahya Jammeh qui la remportée avec 56 % des voix. Et, les élections législatives de janvier 1997 furent dominées par l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) qui obtint 33 des 45 sièges à pourvoir. La mise au banc des partis issus de l’époque de Jawara fut levée en 2001 et quatre partis d’opposition officiellement enregistrés participèrent à l’élection présidentielle du 18 octobre 2001 que le Président sortant remporta avec près de 53 % des suffrages. L’APRC conserva sa large majorité à l’Assemblée nationale lors des élections législatives organisées en janvier 2002, qui furent marquées par le boycott du Parti démocratique uni. La vie politique suit son déroulement. En 2005, cinq partis d’opposition s’allièrent sous la bannière de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement, qui rassemblait ainsi la quasi-totalité des forces d’opposition du pays. Le 29 septembre, des élections partielles permirent à l’ANDD de remporter des quatre sièges en jeu. Le 15 novembre, trois chefs de l’ANDD furent arrêtés, dont Halifa Sallah, chef de l’opposition à l’Assemblée nationale. Les 21 et 22 mars 2006, dans un climat de tension précédant l’élection présidentielle, un coup d’État aurait été déjoué. Le Président revint prématurément d’un voyage en Mauritanie, de nombreux officiels de l’armée furent arrêtés tandis que d’autres fuyaient le pays. Les circonstances de cette tentative n’ont pas été élucidées – il a été suggéré que c’était le Président luimême qui avait orchestré une mise en scène. Après la réélection de Yahya Jammeh en 2006, la Gambie s’enfonce progressivement dans la dictature. Le président est décrié à la fois pour ses excentricités (il indique qu’il peut soigner lui-même le VIH, il se dit Amiral du Nebraska, etc.) et pour la brutalité de son régime. De 2005 à 2015, la Gambie se rapproche du statut d’état en déliquescence, selon le Fund for Peace. En matière de politique extérieure, la Gambie s’isole, quittant le Commonwealth en 2013 et la Cour pénale internationale en 2016. L’actuel président depuis 1er décembre 2016, est Adama Barrow.
Wendmanegré. O/QNA