Le commerce des jus, la passion de Carine Yaogo

“Ma glacière et moi sommes en ville. je livre où” ? C’est le cri de guerre de dame Yaogo, commerçante de jus nature. Carine Yaogo est une étudiante qui concilie études et business. Les jus naturels sont sa passion depuis un certain temps. Elle en prépare avec soins et fait désormais la promotion sur les réseaux sociaux, une plateforme qui lui permet d’avoir de la visibilité, à l’entendre. Toujours bien sapée quand elle va pour ses ventes, dame Yaogo est une vraie business woman. A travers l’entretien qu’elle nous a accordé, elle partage avec nous son expérience en entrepreneuriat et certains moments forts de son aventure dans le domaine.

Quotidien Numérique d’Afrique  (QNA) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Yaogo Carine (YC) : Je m’appelle Yaogo Wendporé Carine. Etudiante et mère célibataire, je réside au quartier Tampouy, secteur 16 de Ouagadougou.

Comment êtes-vous arrivée dans le commerce ?

YC: L’idée du commerce m’est venue quelques mois après l’obtention  du baccalauréat. A la base, c’était un simple projet pour m’occuper en attendant les cours à l’université.

Comment s’est opéré le passage du commerce classique au commerce sur les réseaux sociaux?

Au début, je vendais mes produits (jus) avec quelques amis du quartier. Ensuite j’ai eu l’idée de proposer mes services à des amis virtuels ( sur whatsapp, facebook). Ce n’est qu’après que j’ai commencé à publier mes articles dans les groupes de vente sur les réseaux sociaux.

Pourquoi avoir opté pour la vente des jus  via les réseaux sociaux ?

J’ai opté pour les réseaux sociaux parce qu’ils permettent d’augmenter la visibilité, de trouver de nouveaux clients mais aussi de bien gérer la clientèle en temps réel.

Comment cela a-t-il débuté et depuis combien de temps faites-vous ce type de commerce ?

Tout a commencé l’année dernière. En mai 2020, je me suis lancé dans le commerce des jus naturels. ça fait donc une année que je suis dedans.

Quel est votre niveau de satisfaction dans ce commerce que vous faites depuis une année?

Dans l’ensemble, ça va très bien. Cependant, je continue dans l’amélioration des techniques de fabrication pour toujours satisfaire la clientèle. Je prends en compte les critiques de mes clients dans ce que je faisau quotidien.

Vous épanouissez-vous réellement dans cette activité que vous menez ?

Il faut aimer ce que tu fais pour pouvoir t’épanouir réellement. A ce niveau je suis à 100 % épanouie. Avec ce que je gagne, je m’occupe de moi-même sans problème et je soutiens aussi ma famille avec le peu que je gagne.

Comment faites-vous la promotion de vos produits sur les réseaux sociaux ?

C’est à travers les publications dans les différents groupes de vente sur les réseaux sociaux que je fais la promotion de mes jus  qui sont : jus de bissap, Teedo communément appelé pain de singe, Ochata, jus de gingembre et autres. A travers cette plateforme, je prends les commandes déjà très tôt le matin et dès que je finis la production, je sors avec ma moto pour sillonner les quartiers de Ouagadougou pour la livraison.

Peut-on connaître quelques difficultés  rencontrées dans votre parcours de commerçante ?

Comme tout début, ça n’a pas été facile. C’était nouveau pour certaines personnes de voir une fille bien habillée sur sa moto, attaché une grosse glacière derrière sa moto pour chercher son pain quotidien. Vu que je publie les photos sur les réseaux sociaux, j’ai été traitée de tous les noms. A cela s’ajoutent les problèmes matériels( il faut noter que je travaille avec les moyens de bord, sans oublier les délestages , pannes, fausses commandes et autres.

Comment avez-vous pu surmonter les difficultés les plus graves?

C’est grâce au soutien de personnes de bonne volonté et aussi de mes proches que j’ai pu tenir le coup sans baisser les bras. Plus je me faisais connaître sur les réseaux sociaux, plus ça me motivait à avancer et à ne pas abandonner.

Qui et où sont vos clients potentiels?

La majorité de mes clients sont des femmes. Les potentiels clients sont pour la plupart dans les services. Ils commandent pour accompagner leur repas de midi. Il y a aussi les livraisons à domicile qui rapportent aussi beaucoup. il y a aussi ceux qui commandent pour leurs boutiques, alimentations et cérémonies…

Quel est votre secret pour vendre le maximum de jus quand vous sortez pour la vente?

Je n’ai vraiment pas de secret. Si je me lève en bonne santé, j’occupe ma journée à bosser comme je peux, le reste est entre les mains de Dieu.

En tant que fille entreprenante , quels conseils avez vous à donner à vos jeunes soeurs

J’encourage beaucoup mes sœurs à se battre pour trouver un métier décent, car c’est seulement de cette manière qu’ elles pourront être indépendantes. Entreprendre, ce n’est pas facile mais, il faut juste avoir la volonté, la patience et surtout le soutien de ses proches.

Un dernier mot?

Je tiens à remercier le quotidien numérique d’Afrique. Merci aussi à ceux qui me soutiennent. A ceux qui ne me connaissent pas, je dis : n’hésitez pas à me contacter pour tout besoin en jus naturel sans conservateur, sans colorant.Propos recueillis par Oumou Konaté