Le chef de l’Organisation mondiale de la santé a appelé à lancer rapidement des négociations mondiales pour convenir d’un traité international sur la préparation à une pandémie, dans le cadre des réformes radicales envisagées par les États membres selon Al Jazeera.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré lundi lors de son assemblée ministérielle annuelle que l’agence des Nations Unies pour la santé était confrontée à un « sérieux défi » pour maintenir sa réponse COVID-19 au niveau actuel et nécessitait un financement durable et flexible, assure Al Jazeera. Les ministres de la Santé ont convenu ce même jour, d’étudier les recommandations de réformes ambitieuses formulées par des experts indépendants pour renforcer la capacité de l’OMS et des pays à contenir de nouveaux virus. En effet, les ministres de tous les Etats membres se sont donnés rendez-vous le 29 novembre prochain pour décider de lancer ou non des négociations sur le traité sur la pandémie, toujours selon la même source. Cependant, l’idée est de fournir une recommandation d’un traité sur la préparation et la riposte aux pandémies, ce qui permettra de renforcer l’OMS et la sécurité sanitaire mondiale ainsi que les relations entre les États membres et favoriser la coopération, selon Tedros.” C’est une idée dont le temps est venu », a-t-il déclaré, selon Al Jazeera.
Les pays et les institutions n’étaient malheureusement pas préparés à faire face au COVID-19

Seuls deux traités internationaux ont déjà été négociés sous les auspices de l’OMS en 73 ans d’histoire : la Convention-cadre pour la lutte antitabac en 2003 et le Règlement sanitaire international en 2005. Lors de l’assemblée, le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré qu’ « Il est essentiel de renforcer la surveillance mondiale (des maladies) et de fournir à l’Organisation mondiale de la santé l’autorité et la capacité de faire ce travail important pour tous les peuples du monde ». Le coronavirus a infecté plus de 170 millions de personnes et tué près de 3,6 millions, selon un décompte de l’Université Johns Hopkins. Selon les conclusions de trois panels indépendants qui ont fait un rapport à l’assemblée, les pays et les institutions n’étaient malheureusement pas assez préparés à faire face au COVID-19. Ils ont appelé à une refonte totale du système d’alarme mondial et à une OMS plus forte et plus indépendante pour aider à éviter de futures pandémies.
Pierre Oued.



















