Le HCR préoccupé par les attentats au Burkina Faso qui déplacent des milliers de personnes en 10 jours

Plus de 17 500 personnes au Burkina Faso ont été déplacées de force de leurs foyers au cours des 10 derniers jours en raison d’une série d’attaques perpétrées par des groupes armés non identifiés qui ont tué 45 personnes, a indiqué  vendredi l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Lors d’une série d’attaques menées dans trois régions distinctes, des hommes armés ont réduit des maisons en cendres et abattu des civils, notant que les assaillants ont également détruit des centres de santé, et endommagé des habitations et des commerces

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés est préoccupée par les conséquences humanitaires des récentes attaques au Burkina Faso et exprime sa solidarité envers les autorités du pays et les victimes des violences, et appelle à une action concertée pour rétablir la paix et la stabilité. Les attaques des groupes armés liés à al-Qaïda et à l’État islamique dans la région du Sahel ouest-africain sont en forte augmentation depuis le début de l’année, en particulier au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les civils en faisant les frais. Dans un communiqué le HCR   a déclaré vendredi que des hommes armés avaient mené une série d’attaques dans trois régions distinctes, incendiant des maisons et abattant des civils. Les assaillants ont également saccagé des centres de santé et endommagé des maisons et des magasins.

1,14 million de personnes déplacées internes en un peu plus de deux ans

Depuis 2015, l’armée burkinabè éprouve de la peine à endiguer le terrorisme. À ce jour plusieurs régions sont en proie aux attaques terroristes

Des sources de sécurité ont déclaré lundi à l’agence de presse Reuters que des assaillants armés avaient tué une trentaine de personnes lors d’une attaque contre un village de l’est du Burkina Faso. «Il est clair que l’une des raisons est de semer le chaos et de tourmenter les civils», a laissé entendre le porte-parole du HCR Boris Cheshirkov lors d’un point à Genève selon Reuters. La situation sécuritaire dans la région du Sahel alimente l’une des crises de déplacement les plus rapides au monde, a-t-il poursuivi. Ces violences ont touché la région de l’Est, où plus de 4400 personnes ont fui vers les villes de Foutouri et Tankoualou, après une attaque contre le village de Kodyel, précise le HCR faisant état également de la situation dans la région du Nord, où la violence a poussé 10 200 personnes à fuir vers Ouahigouya – une zone qui avait déjà été le théâtre d’arrivées plus tôt cette année. La violence au Burkina Faso a déplacé plus de 1,14 million de personnes en un peu plus de deux ans, tandis que le pays pauvre et aride accueille également quelque 20 000 réfugiés du Mali voisin qui cherchent à se mettre à l’abri de la violence.

Pierre Oued.