Le parlement sud-soudanais prête serment avec un an de retard

Photo d’illustration des parlementaires lors de la prestation de serment

Le nouveau parlement sud-soudanais a enfin prêté serment, le 2 août à Juba, la capitale, avec 588 députés issus du parti présidentiel, le Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM), et d’anciennes factions rebelles.

Il s’agit d’une importante étape dans le cadre de l’application de l’accord de paix signé en 2018, entre le pouvoir et les ex-rebelles, ayant permis de mettre un terme à cinq années de guerre civile soldée par près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés, a indiqué, agence afrique.com.

La nouvelle assemblée passe ainsi de 450 à 650 députés. Une soixantaine de députés n’a pas pris part à la cérémonie qu’ils ont boycottée, justifiant cela, en partie, par des désaccords avec le gouvernement de Juba, selon notre source. Mais toute fois, selon Africanews, avec cette cérémonie, les députés vont pouvoir commencer à légiférer, en intégrant officiellement l’Assemblée.

Dans son discours, la présidente du Parlement, Jemma Nunu Kumba, nommée très récemment, a souligné que les « défis » qui attendent les parlementaires sont « énormes ». « Pour affronter et surmonter ces défis, la situation exige que nous, en tant que représentants de notre peuple, regardions au-delà des expériences politiques, partisanes et tribales et que nous nous concentrions sur le bien commun de tous », a-t-elle exhorté, selon l’agence afrique.com.

« Notre peuple en a assez des guerres, en tant que ses représentants, nous devrions être à l’avant-garde des efforts visant à reconnaître cette situation critique », a-t-elle poursuivie.

En rappel, le Soudan du Sud est le plus jeune Etat du monde créé le 9 juillet 2011.

Lucien DAKISSAGA