
Les avocats de l’opposante béninoise, Reckya Madougou, ont annoncé le jeudi 29 juillet 2021, avoir saisi le groupe de travail de l’ ONU pour dénoncer les conditions “inhumaines de détention” de leur cliente. L’opposante béninoise a été arrêtée début mars, empêchée de concourir à la présidentielle du 11 avril dernier.
Après une demande de liberté provisoire rejetée, les avocats de l’ancienne ministre Réckya Madougou, ont cette fois-ci, saisi le groupe de travail de l’ONU à Genève, le 23 juillet 2021, pour dénoncer les conditions inhumaines dans lesquelles leur cliente est détenue, a rapporté RFI. Selon les avocats, leur cliente est dans « un état extrêmement fragile, isolée sans possibilité d’avoir droit à une procédure équitable ». Dans une interview accordée à la rédaction lanouvelletribune.info le 9 juillet 2021, l’avocat français de Réckya Madougou, Me Antoine Vey, avait confié que sa cliente subissait un isolement humiliant, ce, dans des conditions sanitaires très préoccupantes. « Pas de téléphone, pas d’accès au téléphone, pas de télévision, pas de radio. Et même l’interphone pour appeler les gardes, est cassé. Elle est toujours dans la même cellule avec cinq femmes. Les vitres de la cellule sont cassées. Il y a de l’eau dans la cellule », avait souligné l’avocat.
D’autre part, l’avocat aussi fait mention du caractère arbitraire de la détention de Reckya Madougou. “Le dossier en lui-même, n’offre aucune garantie, en termes procéduraux, d’un traitement équitable, et surtout, en lui-même, ne contient pas d’éléments qui justifient aujourd’hui la détention de Reckya Madougou” . Ce qui avait poussé le collège d’avocats à déposer une demande de mise en liberté provisoire de la détenue, qui sera malheureusement rejetée par le juge des libertés de la CRIET. C’est donc, par manque de soutien, sur le plan national, que les avocats ont saisi l’ONU pour faire entendre leur cause, selon La Nouvelle Tribune.
Accusée d’association de malfaiteurs, de financement d’actes terroristes, l’ex-ministre, Reckya Madougou, a été arrêtée et déposée au pénitencier de Missérété, depuis mars 2021, a indiqué icilome.com. Sa candidature à la présidentielle d’avril 2021, a été rejetée, faute de parrainage.
Roseline BADO