Les causes du retrait des 600 soldats tchadiens du G5 Sahel

Le 21 août dernier, le Tchad a annoncé le retrait de la moitié de ses troupes  engagées au sein de la force anti-jihadiste du G5 Sahel dans la zone dite « des trois frontières ». Pour les autorités, il s’agit d’une adaptation à la situation sur le terrain.

Le Tchad a retiré une partie de ses soldats déployés depuis février au sein de la force antidjihadiste du G5 Sahel, dans la « zone des trois frontières » formée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. « On a redéployé au Tchad 600 hommes, en accord avec les forces du G5 Sahel. Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes », a affirmé Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, cité par l’Express. Au total, 12000 soldats tchadiens avaient été déployés dans ladite zone dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Retrait stratégique

Selon le porte-parole du gouvernement tchadien, le retrait des soldats est dû à la nécessité d’adapter les stratégies aux réalités sur le terrain. A l’entendre, il faut actuellement une force mobile, d’où le retrait de certains soldats avec des armes lourdes. « Il s’agit d’avoir un dispositif à la fois plus léger, plus réactif et plus facile à soutenir, en conservant les moyens de combat les plus adaptés à l’ennemi », a précisé le ministère français des Armées tout en confirmant que la décision tchadienne a été prise en concertation avec les partenaires G5 sahel.

Menace au Tchad

Le retrait de la moitié de soldats tchadiens déployés au Sahel pourrait s’expliquer également par la menace sécuritaire qui plane sur le Tchad notamment au niveau de sa frontière libyenne, centrafricaine et dans le bassin du lac Tchad. Selon rfi, les 600 soldats seront déployés dans le nord du Tchad en proie à plusieurs colonnes de rebelles qui chercheraient depuis plusieurs mois à prendre la capitale, N’Djamena.

Toujours selon rfi qui cite “de bonnes sources”, c’est l’entretien des troupes tchadiennes qui a emmené à la cession du contingent déployé au G5 sahel. La source précise que l’entretien des troupes était l’une des conditions posées par le Tchad que les partenaires n’ont pas respectée, et pour éviter des désagréments, le contingent a dû être rapatrié.

Dans tous les cas, le porte-parole du gouvernement a rassuré que ce retrait n’entache aucunement la volonté politique du Tchad de faire face aux djihadistes qui reste intacte.

Source: L’Express.fr; rfi AfriqueLine Rose