Les pays les plus pauvres subissent de plein fouet l’assèchement du fonds mondial de développement , selon l’ ONU.

Les investissements directs étrangers dans les pays en développement ont chuté en 2020, de 45%, selon les chiffres des Nations Unies

La crise du COVID-19 a provoqué une forte baisse des investissements étrangers directs (IDE) dans le monde, les flux d’investissement ayant chuté d’un tiers  de 1 500 milliards de dollars en 2019 à 1 000 milliards de dollars en 2020, selon un nouveau rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le  développement.

Le World Investment Report 2021 ( PDF ) a révélé que la pandémie de coronavirus a fait reculer les progrès réalisés pour garantir que les pays les moins avancés et ceux dont les économies les plus faibles aient accès aux fonds d’investissement étrangers. Ces fonds sont essentiels à l’adoption des objectifs de développement durable (ODD), un ensemble d’objectifs que l’ONU et ses États membres se sont engagés à atteindre d’ici 2030, en particulier les pays les plus pauvres qui risquent de prendre du retard. « C’est une préoccupation majeure, car les flux d’investissement internationaux sont vitaux pour le développement durable dans les régions les plus pauvres du monde », a déclaré lundi à Reuters, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans le rapport. Alors que les IDE dans les économies en développement ont chuté de 8 % en raison des flux résilients en Asie, les entrées en Chine ont en fait augmenté de 6 %, pour atteindre 149 milliards de dollars, les investissements dans de nouveaux projets d’infrastructure dans les pays en développement ont été particulièrement touchés.

Stimuler la croissance

La crise du COVID-19 a fait chuter d’un tiers les IDE mondiaux, menaçant les objectifs de développement durable

En Afrique, les projets greenfield, essentiels à l’industrialisation du continent, ont chuté de 62 %. Dans l’ensemble, les flux d’IDE vers l’Afrique ont chuté de 16 % à 40 milliards de dollars. Dans les pays développés, les investissements entièrement nouveaux ont chuté de 19 %. Un effort mondial renouvelé pour stimuler les investissements afin d’assurer une reprise durable et inclusive après la pandémie est essentiel afin que tous les pays puissent avoir une chance équitable de développer un développement durable d’ici 2030, a souligné la CNUCED.« Mais le problème n’est pas seulement de relancer l’économie, il s’agit de rendre la reprise plus durable et plus résistante aux chocs futurs », a écrit la Secrétaire générale par intérim de la CNUCED, Isabelle Durant, dans l’avant-propos du rapport. Le rapport souligne également les défis spécifiques qui surgiront avec le déploiement des plans d’investissement pour la relance et propose un cadre d’action politique pour y faire face.

K.Fiakofi