Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé le dimanche 16 juin 2019, une initiative politique prévoyant notamment des élections avant la fin de l’année, pour sortir le pays d’une profonde crise qui perdure. M. Fayez a estimé que l’offensive lancée il y a plus de deux mois par les forces de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, pour s’emparer de la capitale, était vouée à l’échec. Les deux camps refusent jusqu’ici de négocier un cessez-le-feu. En effet, le GNA exige le retrait des forces du maréchal Haftar vers leurs positions initiales, dans le sud et l’est du pays. Le maréchal Haftar affirme de son côté combattre des « terroristes » et refuse lui aussi de faire marche arrière. En rappel, les combats ont fait depuis le 4 avril 2019 plus de 653 morts, dont 41 civils, ainsi que plus de 3.500 blessés, dont une centaine de civils, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de Santé (OMS). Et selon les chiffres de l’ONU, 94.000 personnes ont été déplacées des zones de combat.