Des milliers de personnes ont manifesté mercredi 22 septembre, dans la capitale malienne, pour soutenir les dirigeants militaires du pays et protester contre ‘’l’ingérence étrangère’’.
Ces manifestations interviennent alors que le chef de la junte , le colonel Assimi Goita, fait face à une pression internationale croissante pour renoncer à un éventuel accord avec la société de sécurité privée russe Wagner. La France selon l’AFP, qui compte des milliers de soldats au Mali, a mis en garde contre un accord avec la Russie après que des informations faisant cas de la volonté du Mali d’embaucher 1 000 paramilitaires de la société privée Wagner ont été divulguées ce mois. La ministre française de la Défense Florence Parly a déclaré la semaine dernière que son gouvernement « ne pourra pas cohabiter avec des mercenaires ». L’Allemagne, qui a également des troupes dans ce pays déchiré par la guerre, a fait savoir qu’elle reconsidérerait son déploiement si le Mali concluait un accord avec Wagner. Mercredi, le ministre estonien de la Défense, Kalle Laanet, a déclaré à Vikerraadio, la radio d’État, que si le Mali parvenait à un accord avec Wagner, le contingent estonien partirait. Environ 100 soldats estoniens sont présents au Mali.
L’intervention française remise en cause
Un responsable de la police qui a demandé à garder l’anonymat a déclaré qu’environ trois mille personnes s’étaient présentées au rassemblement de mercredi dans la capitale Bamako.De nombreux manifestants ont agité des drapeaux maliens et porté des pancartes pro-militaires. Certains ont également agité des drapeaux russes.Siriki Kouyate, porte-parole du groupe qui a organisé la manifestation, a déclaré que l’intervention militaire de la France au Mali avait échoué. »Cela ne peut pas continuer », a-t-il ajouté.Le Mali a du mal à réprimer une insurrection djihadiste brutale qui a émergé pour la première fois en 2012, mais s’est depuis propagée au Burkina Faso et au Niger voisins.La manifestation de mercredi intervient également alors que les partenaires du Mali craignent de plus en plus que le gouvernement ne parvienne pas à organiser des élections au début de l’année prochaine.Dans un discours prononcé mardi , Goita a appelé les partenaires internationaux du Mali à adopter « une meilleure lecture de la situation » dans le pays.
Source: Nation Africa
K.Fiakofi