Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu, jeudi 13 juin, dans le village de Sobane Da, une localité du centre du Mali où un massacre à caractère ethnique a fait le 9 juin 2019, 35 morts dont 24 enfants. Il a exhorté la population à se départir de toute idée de vengeance. Depuis l’apparition en 2015 dans cette région du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, les affrontements se sont multipliés entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon. Mais pour IBK, il n’y a aucune espèce de conflit interethnique au Mali. Il a en revanche reconnu « des manipulations et des actes odieux aux fins de déstabiliser le Mali », appelant à un « sursaut salvateur » de tous les Maliens. Les violences dans le centre du Mali avaient culminé avec le massacre, le 23 mars, attribué à des chasseurs dogons, de quelque 160 Peuls, dans le village d’Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, annoncé le « désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement les armes », sous peine de sanctions.