Mali: Le gouvernement regrette les sanctions de la CEDEAO

Le dimanche 07 novembre, les Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu leur 3ème session extraordinaire consacrée à la situation politique au Mali et en Guinée. Les Chefs d’Etats ont décidé de durcir le ton à travers des sanctions ciblées contre les autorités maliennes et guinéennes.

Dans un communiqué publié le lundi 08 novembre sur la page Facebook du Gouvernement du Mali, consulté par le Quotidien Numérique d’Afrique, les autorités de la transition malienne suite au Coup d’Etat ayant renversé Ibrahim Boubacar Keita, disent déplorées les mesures prises lors de cette conférence du dimanche 07 novembre 2021.

« En ce qui concerne le Mali, le gouvernement regrette les décisions prises lors de ce sommet, qui ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations profondes du peuple malien et des efforts déployés au quotidien par les autorités de la Transition pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté et pour une stabilité durable », peut-on lire dans le communiqué.

Toutefois, le gouvernement de la junte militaire dirigé par le Colonel Assimi Goïta a souligné que : “le gouvernement de la République du Mali réitère sa volonté de poursuivre le dialogue avec la CEDEAO en vue de permettre la tenue d’élection libres et crédibles dans les délais et conditions d’organisations”.

Interdiction de voyager

Pour rappel, la CEDEAO avait décidé, dimanche, au terme du sommet extraordinaire à Accra, de durcir les sanctions contre les autorités de la transition au Mali et en Guinée, a-t-on appris d’un communiqué officiel.

Les décisions prises lors de cette 3ème session ordinaire viennent soutenir la position de la CEDEAO qui se veut un espace démocratique exempte de tout régime d’exception.

En effet, l’institution a  annoncé l’interdiction de voyager et le gel des avoirs financiers des autorités de la transition du Mali et des membres de leurs familles ainsi que le maintien de la suspension de la République de Mali  de tous les organes directeurs de l’organisation.

L’organisation sous-régionale a, en outre, appelé l’Union africaine, les Nations Unies et les partenaires bilatéraux et multilatéraux à approuver et à soutenir la mise en œuvre de ces sanctions.

Selon le correspondant de RFI au  Mali, dans une lettre officielle  le gouvernement malien avait annoncé qu’il ne peut pas tenir les élections présidentielles et législatives en février 2022, comme initialement prévu.

Lucien DAKISSAGA