Mauritanie L’UPR, toujours influent, avec à sa tête le président Ould Abdel Aziz


La Mauritanie naît à la vie politique moderne à l’occasion des consultations électorales organisées dans le cadre de l’Union Française. Mais, jusqu’en 1957, le débat politique demeure interrompu, limité à une minorité restreinte et surtout dominé par les considérations électorales au détriment de la discussion des problèmes les plus importants du territoire.  Aujourd’hui plusieurs partis, ont été créé mais le plus influent reste l’union pour la république (UPR) du président Ould Abdel Aziz, qui entend briguer un troisième mandat.

Le régime politique mauritanien ne commence à prendre sa physionomie particulière qu’avec la création, en décembre 1961, du Parti du Peuple qui regroupe les différents partis existants à la date de l’indépendance, et, surtout, son institutionnalisation comme parti unique de L’État en 1965.  Cependant, les partis politiques mauritaniens créés au lendemain du parti unique, recoupent les différentes parties (au sens de groupes idéologiques, communautaires ou régionalo-tribalistes) qui caractérisent le paysage politique actuel.  La plupart de ces partis ne sont pas véritablement actifs sur le champ politique national. Ils existent juste par désir et non par rapport aux défis de la réalité du pays. Car certains d’entre eux restent très perplexes par rapport à leur finalité.  Avec cette tendance, s’ouvre une nouvelle ère en perspective pour ce parti qui a réussi à s’imposer en quelques années.  Au tournesol des échéances électorales de 2019, le parti prépare bien son terrain afin de pouvoir se hisser côte à côte avec l’UPR.  Aujourd’hui encore, le parti de Naha vit sous les couleurs d’un parti au pouvoir, l’UPR qui l’a récupéré depuis l’arrivée du président Ould Abdel Aziz. Le parti n’a ni force, et ne fixe aucun objectif pour le pays.  Parti jouant d’abord sur l’égalité de tous dans un pays qui se dit de droit, il développe une approche de lutte contre l’esclavage en premier lieu pour être soutenu par les leaders des Droits de l’Homme pour enfin se lancer dans l’arène politique.  Toutefois, pour certains des partis abordés supra de manière singulière, le rôle dans les prochains scrutins se limitera au dépôt des listes et à des alliances, avec les formations d’envergure, en vue de pouvoir se faire une audience. En Mauritanie, la polémique refait surface autour de l’éventualité d’un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Il doit quitter le pouvoir en avril prochain, au terme de son dernier mandat présidentiel selon la Constitution. Jeudi dernier, le ministre de la Culture et porteparole du gouvernement a, cependant, créé la polémique en soutenant le contraire.  Le ministre s’exprimait à la faveur d’une conférence à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Mohamed Lemine Ould Cheikh n’envisage pas le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz du pouvoir. Des événements se produiront les prochains jours et confirmeront ce que je dis Mohamed Ould Abdel Aziz a sauvé la Mauritanie du précipice. Les Mauritaniens sont attachés à lui », a déclaré Mohamed Lemine Ould Cheikh. Les dirigeants de l’opposition se sont dits scandalisés par la sortie du ministre contre lequel ils demandent des poursuites judiciaires. C’est le cas de Mohamed Ould Malououd président du FNDU, forum de l’opposition. Il s’agit d’une incitation à la violation de la Constitution, d’une incitation à un coup d’Etat contre la Constitution. Et je pense qu’il est redevable de la justice et que l’Etat mauritanien et la justice mauritanienne doivent le poursuivre.  Le 2 juin dernier, le président mauritanien avait déclaré à de France 24, qu’il respectera la Constitution de son pays. La Loi fondamentale stipule en effet que le président de la République ne peut pas aller au-delà d’un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. La Mauritanie du président Ould Abdel Aziz est en pleine campagne électorale. En effet, les Mauritaniens sont appelés à des élections législatives, régionales et municipales le 1er septembre prochain. Pendant cette campagne, les partisans du président lui exigent un troisième mandat pour permettre la continuité des grands chantiers. La question du troisième mandat de Abdel Aziz semble dépasser désormais le cadre de la polémique. Tous les faits tendent à confirmer les intentions réelles de l’homme. « Car, le peuple mauritanien, dans sa majorité, c’est-à-dire à 90%, est attaché à la personne du président de la République », disait le porte-parole du gouvernement.

Par Wakiyatou KOBRE