Mauritanie : Polémique autour d’une affaire d’esclavage présumé à Ouadane

Une femme esclave aurait été offerte dans une dot de mariage à Ouadane, une vieille cité historique de l’Adrar mauritanien, selon RFI . Moima, c’est le prénom de l’esclave présumée. Selon Aziza Brahim, la coordinatrice de SOS Esclaves dans l’Adrar, qui a repris le récit d’une membre de l’ONG à Ouadane, Moima, 56 ans, aurait fait partie de la dot dans une cérémonie de mariage dans la vieille cité classée Patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Pure invention affirme la Commission nationale des droits de l’homme, proche du pouvoir, qui a dépêché une mission d’enquête sur place, rapporte RF. Mais le président de SOS Esclaves, lui-même descendant d’esclaves, Boubacar Ould Messaoud, plusieurs fois arrêté, jugé et condamné pour son combat, persiste et signe. Il s’est longuement expliqué mardi dans une conférence de presse transformée en meeting. Officiellement l’esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Une loi criminalisant cette pratique a été adoptée par le Parlement en 2007.