Mozambique: Des militants liés à Isis décapitent des enfants ,selon un groupe humanitaire

Des enfants d’à peine 11 ans ont été décapités au Mozambique lors d’une insurrection islamiste forçant des milliers de personnes à quitter leurs maisons, a déclaré un groupe humanitaire .

Horreurs des maisons détruites dans la province de Cabo Delgado, au nord-est du Mozambique, après une attaque de militants islamistes

Selon un entretien réalisé avec les personnes déplacées, l’ONG Save the Children basée au Royaume-Uni affirme que certaines familles avaient décrit des «scènes horribles» de meurtre, y compris des mères dont les jeunes fils avaient été tués. Dans un cas, une femme qui s’est cachée, impuissante, avec ses trois autres enfants alors que son enfant de 12 ans était assassiné à proximité. «Nous avons essayé de nous échapper dans les bois, mais ils ont pris mon fils aîné et l’ont décapité», a déclaré à l’agence Reuters Elsa une femme de 28 ans. «Nous ne pouvions rien faire parce que nous serions tués aussi.». Selon le témoignage d’une femme recueilli par Save the Children , son fils n’avait que 11 ans lorsqu’il a été tué par des hommes armés.La province la plus septentrionale du Mozambique, Cabo Delgado, est la cible depuis 2017 d’une insurrection violente, liée à l’État islamique (Isis), qui s’est intensifiée au cours de l’année écoulée.Bien que les décapitations aient toujours été une marque des attaques note l’ONG , tout au long de 2020, les insurgés ont commencé à mener des actions ciblées contre l’armée dans le but de s’emparer des villes stratégiques.

L’armée aussi est accusé d’avoir perpétré des actes violences sur les civils

La brutalité s’est également poursuivie, avec des massacres, dont le meurtre d’environ 52 personnes à la fois dans le village de Xitaxi en avril dernier selon l’ONU .Amnesty International a découvert plus tôt en mars que des crimes de guerre étaient commis par toutes les parties au conflit, les forces gouvernementales étant également responsables d’exactions contre des civils, une accusation que le gouvernement a démentie. Chance Briggs, directeur national de Save the Children au Mozambique, a déclaré à l’AFP que les informations faisant état d’attaques contre des enfants «nous affligent profondément».«La violence doit cesser et les familles déplacées doivent être soutenues alors qu’elles trouvent leurs repères et se remettent d’un traumatisme», a ajouté Briggs.Au total, près de 2700 personnes de toutes parts sont mortes dans les violences, selon le projet Armed Conflict Location and Event Data Project, un cabinet de conseil qui suit la violence politique. Près de 670 000 personnes ont été déplacées, a déclaré Save the Children.

K.Fiakofi