Mozambique : Les femmes et les enfants demeurent les grandes victimes de la violence djihadiste

Depuis 2017, les violentes exactions opérées par des groupes jihadistes dans la province de Cabo Delgado ont provoqué l’exode de quelque 700 000 personnes. Les femmes et les enfants sont les principales victimes de ces violences.

Au nord du Mozambique les femmes et les enfants sont les grandes victimes des violences djihadistes

Les exactions menées par les groupes djihadistes se revendiquant de l’État islamique au Mozambique sont de plus en plus alarmantes. Et la situation va de mal en pis  avec la prise de la ville de Palma (au nord du Mozambique) par les djihadistes en mars dernier. L’attaque a entraîné le déplacement de 67 000 personnes supplémentaires, dont la moitié sont des enfants, a rapporté le média Vatican News. Fuyant les atrocités, ces populations sont arrivées à Pemba où elles ont été accueillies dans plusieurs camps gérés par des organisations locales et internationales.

Les enfants, les grandes victimes de la violence djihadiste

Si les jeunes garçons enlevés sont enrôlés de force au djihadisme, les jeunes filles sont réduites au mariage forcé ou à l’esclavage

«Avec des filles qui ne vont pas à l’école et des familles confrontées à des pertes et des difficultés économiques, le risque de mariages précoces et de grossesses adolescentes devient une préoccupation croissante», explique Andrea M. Wojnar, responsable  du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Mozambique. Et pire, les enfants qui n’ont pas réussi à s’échapper ont été tués ou ont dû subir d’autres conséquences dramatiques. En mars dernier, l’ONG Save the Children dénonçait le meurtre d’enfants dans le Cabo Delgado, province stratégique du nord-est Mozambique. Aussi, à en croire notre source qui cite le père Kwiriwi Fonseca, responsable de la communication du diocèse de Pemba , des centaines de garçons et de filles ont été enlevés par des groupes djihadistes. Les garçons, a affirmé le prêtre, sont recrutés de force dans les rangs des jihadistes, tandis que les filles sont données «en mariage» aux combattants ou sont réduites en esclavage. La communauté internationale a été interpellée pour venir en aide à cette population.

C’est dans ce sens que la campagne “Cabo Delgado, nous ne sommes pas résignés à la violence” regroupant plus de 30 organisations de la société civile portugaise, dont plusieurs institutions catholiques a été lancée pour accompagner la population du Nord du Mozambique.

Line Rose