Des individus armés non identifiés ont tué, le dimanche 21 mars, au moins une centaine de civils dans une attaque de plusieurs villages du département de Tillia, dans la région de Tahoua, selon un communiqué du gouvernement. L’attaque a été menée contre les villages d’Intazayene, Bakorat et Akifakif, pas très loin de la frontière malienne.

Au moins 137 civils ont été tués le dimanche 21 mars dernier dans des attaques terroristes perpétrées par des individus armés non identifiés dans l’ouest du Niger. En effet, selon un communiqué du gouvernement, ces attaques ont été menées contre les villages d’Intazayene, Bakorat et Akifakif, pas très loin de la frontière malienne. Selon des sources sécuritaires, les assaillants, circulant en grand nombre sur des motos, ont attaqué les villages d’Intazayene, de Bakorate, le puits de Wirstane ainsi que d’autres campements, en tirant sur les populations, avant d’incendier les habitations. Ces villages sont situés dans la région de Tahoua, voisine de celle de Tillabéri, toutes deux proches de la frontière avec le Mali. La région de Tillabéri est située dans la zone dite « des trois frontières », aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes.
En rappel, l’attaque du dimanche intervient une semaine après un drame similaire. Le lundi 15 mars dernier, des assaillants avaient attaqué un convoi d’un marché hebdomadaire de Banibangouet un village situé à proximité. Ils avaient également pris pour cible le village de Darey-Daye, massacrant des habitants et incendiant des véhicules et des greniers à céréales. Le bilan de cette attaque fait état de 66 morts. En 06 jours, plus de 200 personnes ont été tuées dans la région de l’ouest du Niger. Le 02 janvier 100 personnes avaient été tuées dans les attaques de deux villages de la commune de Mangaïzé. Le nouveau président Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée, le dimanche 21 mars 2021, par la Cour constitutionnelle, doit relever le défi de la situation sécuritaire au Niger qui continue de se dégrader.
GHO Djakaridja