Une quinzaine de djihadistes ont été abattus, une vingtaine de motos récupérées, et 26 armes, dont des mitrailleuses, ainsi que des munitions ont été saisies, a indiqué l’Etat-major des armées françaises dans un communiqué. L’opération a eu lieu le 27 décembre 2018, au Sud-ouest du Niger, contre des éléments de l’Etat islamique dans le Grand Sahara » (EIGS).
Dans un communiqué rendu public, le dimanche 30 décembre 2018, l’Etat-major français a annoncé que la force française « Barkhane » et l’armée nigérienne avaient abattu une quinzaine de djihadistes dans la nuit de jeudi 27 décembre 2018. « Un raid aérien combiné de chasseurs et d’hélicoptères Tigre a, dans un premier temps, frappé les différents points de regroupement des groupes armés terroristes situés dans une zone d’un rayon d’une quinzaine de kilomètres », précise le communiqué. Le porte-parole de l’Etat-major des armées françaises, le colonel Steiger a précisé à l’Agence France-Presse qu’il s’agissait vraisemblablement de membres de l’organisation « Etat islamique dans le Grand Sahara » (EIGS). Toujours selon les termes du communiqué, les militaires nigériens et français notamment des commandos parachutistes et de montagne, appuyés par des hélicoptères français, se sont emparés « des différentes positions avant de conduire une fouille complète de toute la zone pendant les quarante-huit heures qui ont suivi ». Au-delà du bilan humain, l’opération conjointe a permis de saisir une vingtaine de motos ainsi que des armes et des munitions. A en croire le ministère nigérien de la défense, aucune perte en vie humaine ou matérielle n’est à déplorer côté nigérien et français. Le raid est intervenu au nord-ouest de Tongo Tongo, village du sud-ouest du Niger, à environ 175 kilomètres au nord de Niamey, où une patrouille de militaires américains et nigériens avait été la cible le 4 octobre 2017 d’une embuscade meurtrière de combattants de l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS). La ministre française des armées, Florence Parly s’est félicitée, sur tweeter, d’un exemple d’opération conjointe réussie. « La montée en puissance des armées du G5 Sahel se poursuit », a-t-elle dit avant de préciser qu’il s’agit toutefois d’une opération strictement franco-nigérienne qui n’a pas associé la force anti djihadiste conjointe du G5 Sahel. En rappel, cette force régionale du G5 Sahel, qui regroupe les troupes du Niger, du Tchad, du Mali, du Burkina Faso et de la Mauritanie, a subi un coup d’arrêt après l’attaque de son QG le 29 juin 2018 au Mali. Pour l’heure, les différentes parties prenantes de cette force qui suscite beaucoup d’attentes, travaillent pour la rendre véritablement opérationnelle.
Auguste Don de Dieu



















