Le groupe nigérian djihadiste a annoncé ce mercredi 16 juin 2021 dans une vidéo le décès de Sekau lors de combats avec son rival, l’État islamique en Afrique de l’Ouest.

Selon plusieurs sites d’informations à savoir Boko Haram par la voix de son nouveau chef a confirmé dans une vidéo envoyée ce mercredi 16 juin à l’AFP par des sources vérifiées, le décès de son leader historique du nom de Shekau , mort lors de combats avec le groupe rival État islamique en Afrique de l’Ouest, l’Iswap. Sahaba, important commandant de Boko Haram, connu par les experts pour être basé sur le lac Tchad, demande à «Allah de bénir l’âme de Shekau», mort «en martyr» et accuse le chef de l’Iswap, «Abu Musab Al-Barnawi, cet agresseur pervers», de l’avoir tué toujours selon nos sources.
Dans son message, prononcé en arabe et qui s’arrête de manière très abrupte au milieu d’une phrase sans raison apparente, celui qui se présente comme le nouveau chef de cette ancienne secte islamique transformée en mouvement djihadiste violent, appelle à se venger contre le groupe rival, qui a fait scission de Boko Haram en 2016.
Confirmation des rumeurs

La semaine dernière, l’Iswap avait annoncé la mort d’Abubakar Shekau, chef historique du groupe depuis la mort du fondateur Mohammed Yusuf en 2009, qui se serait fait exploser pendant des combats entre les deux groupes rivaux dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria. Cette annonce venait confirmer de nombreuses rumeurs donnant Shekau pour mort depuis le mois de mai. L’Iswap, reconnu par le groupe État islamique, est né en 2016 d’une scission avec Boko Haram, auquel il reproche notamment des meurtres de civils musulmans. Après être monté en puissance, il est désormais le groupe djihadiste dominant dans le nord-est du Nigeria, multipliant les attaques d’ampleur contre l’armée nigériane. Depuis 2019, l’armée nigériane s’est retirée des villages et bases de petite importance pour se retrancher dans des «supercamps», une stratégie critiquée, car elle permet aux djihadistes de se déplacer sans entraves dans les zones rurales. Depuis le début de la rébellion du groupe islamiste radical Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait près de 36 000 morts et 2 millions de déplacés.
Oumou Konaté



















