L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a resserré ses directives sur la qualité de l’air pour la première fois depuis 2005, avertissant que la pollution de l’air est l’une des plus grandes menaces environnementales pour la santé humaine, causant sept millions de décès prématurés par an.

L’agence des Nations Unies pour la santé a déclaré mercredi qu’une action urgente était nécessaire pour réduire l’exposition à la pollution atmosphérique, classant sa charge de morbidité « sur un pied d’égalité avec d’autres risques majeurs pour la santé mondiale tels qu’une mauvaise alimentation et le tabagisme ». Les preuves accumulées sont suffisantes pour justifier des actions visant à réduire l’exposition de la population aux principaux polluants atmosphériques, non seulement dans des pays ou des régions particuliers, mais à l’échelle mondiale », a déclaré l’organisation. « Ce qui compte le plus, c’est de savoir si les gouvernements mettent en œuvre des politiques efficaces pour réduire les émissions de polluants. Le non-respect des directives sortantes de l’OMS ne doit pas se répéter », a déclaré Aidan Farrow,  de Greenpeace International Air Pollution, dans un communiqué. Selon Greenpeace, l’année dernière, 79 des 100 villes les plus peuplées du monde avaient des niveaux moyens annuels de pollution atmosphérique aux PM2,5 qui enfreignent les directives de 2005, selon les données d’IQAir.

L’OMS a déclaré qu’à côté du changement climatique, la pollution de l’air était l’une des principales menaces environnementales pour la santé humaine. « La pollution de l’air est une menace pour la santé dans tous les pays, mais elle frappe le plus durement les habitants des pays à revenus faibles et intermédiaires », a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Si la qualité de l’air s’était nettement améliorée depuis les années 1990, dans les pays à revenus élevés, le bilan mondial des décès et des années de vie en bonne santé perdues avait à peine diminué, car la qualité de l’air s’était généralement détériorée dans la plupart des autres pays, conformément à leur situation économique, selon l’OMS.« Chaque année, on estime que l’exposition à la pollution de l’air cause sept millions de décès prématurés et entraîne la perte de millions d’années de vie en bonne santé supplémentaires », a déclaré l’OMS.

Source: Aljazeera

K.Fiakofi