Projet interconnexion ferroviaire Téma – Ouagadougou : Les travaux seront lancés en novembre prochain

le chemin de fer entre les deux pays va nécessiter la construction de 55 gares le long du tracé dont 10 gares au Burkina Faso qui couvrira 08 villes

Les ministres chargés du transport du Burkina et du Ghana ont animé conjointement une conférence de presse ce 25 mars pour éclairer l’opinion publique, sur l’état d’avancement du projet de construction de la ligne ferroviaire. Depuis 2018 les chefs d’Etat des deux nations dans une vision commune ont convenu de la construction d’une ligne ferroviaire moderne longue de 1000 kilomètres entre Téma au Ghana et Ouagadougou au Burkina Faso. Le lancement des travaux est prévu pour novembre 2021.

‘’Le chemin facilite le développement’’ a déclaré le ministre burkinabè des transports, Vincent Dabilgou à l’entame du point de presse. Selon lui, le projet de chemin de fer entre le Burkina et le Ghana permettre au Burkina d’avoir accès à la mer avec tous les marchés qui pourront résulter, d’une part. Et d’autre part, le chemin de fer va permettre au Ghana d’acheminer ses marchandises vers le Burkina, a expliqué Vincent Dabilgou avant de vanter les mérites du gigantesque projet qui lie les deux pays. A l’en croire, la route ferroviaire est fiable en termes de sécurité et est moins polluante. Aussi-a-t-il, le chemin de fer est plus compétitif que la route pour l’acheminement des marchandises et ce à des tonnages plus importants.

Le ministre des Transports du Ghana, John Peter Amewu a tenu à saluer la vision commune integratiste et panafricaniste des deux présidents pour un tel projet.

Son homologue ghanéen, John Peter Amewu qui vient d’être nouvellement nommé à ce poste a indiqué que les deux pays sont amis depuis l’époque précoloniale et ont la même tradition et sont le même peuple. M. John Peter Amewu a indiqué que la ligne ferroviaire va permettre le transport des minerais tels que la bauxite, le manganèse ou encore le fer. Le chemin de fer va permettre également le transport de produits agricoles, manufacturiers et des produits de construction ainsi que des conteneurs le long du corridor, a-t-il ajouté.

Selon le ministre burkinabè, le projet sera concrètement lancé en novembre 2021 selon le chronogramme établi par les deux pays. Son coût minimum est estimé à 4,7 milliard d’euro. A terme ce joyeux générera 2 voire 3 millions de passagers par an et 17 millions de tonnes de marchandises.

Le Burkina et le Ghana gagneront le pari de la gestion du rail entre Téma et Ouagadougou.

Au stade actuel de l’exécution du projet, en plus de l’élaboration du tracé, les deux parties ont convenu du recrutement d’une mission d’assistance technique du projet pour la phase géophysique, l’impact environnemental, pour l’élaboration d’un cadre juridique, et aussi pour voir la viabilité économique du projet. Aussi le projet se trouve être à la recherche d’un partenaire privé et trois consortiums qualifiés pour construire et exploiter la liaison ferroviaire ont été retenus à savoir la China Railway, l’African Global Development et enfin Frontline Capital Advisors. La perspective pour l’année 2021 avant le lancement effectif du projet sera de choisir une entreprise parmi les trois.

A la question de savoir si la gestion d’une nouvelle ligne ne serait pas semblable à celle reliant Ouagadougou à Abidjan. Le ministre Dabilgou a fait savoir que de nouvelles gestions économiques qui permettent un suivi et évaluation de ce genre de tronçon sont de nos jours disponibles ce qui n’était pas le cas aux temps des indépendances au lancement de la ligne Ouaga- Abidjan. « Le Burkina et le Ghana gagneront le pari de la gestion du rail entre Téma et Ouagadougou », a-t-il ajouté tout confiant.

Pierre O.